La gestion des provisions nucléaires doit être revue d’urgence

La gestion des provisions nucléaires doit être revue d’urgence, avertit la Commission des provisions nucléaires (CPN) dans son rapport annuel. L’organisme chargé du contrôle des provisions tire la sonnette d’alarme.

Il y a un « besoin urgent de revoir la loi » pour éviter « un risque considérable que la population belge doive supporter à l’avenir les énormes coûts pour le démantèlement des centrales nucléaires et/ou la gestion des matières fissiles irradiées », prévient la CPN selon un rapport consulté par l’Echo.

Dans le dossier de la sortie du nucléaire en 2025, des incertitudes persistent quant au montant final de la facture, tandis que la capacité d’Electrabel à faire face à ses obligations de financer le démantèlement des centrales est remise en question.

Plusieurs textes sont sur la table, dont une proposition de loi déposée à la Chambre par la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem (MR) un peu avant les élections. Selon cette dernière, c’est maintenant au Parlement de s’en saisir.

La CPN pointe par ailleurs une série de risques liés au dernier scénario de l’Ondraf (l’organe chargé de la gestion des déchets nucléaires) concernant l’enfouissement des déchets les plus radioactifs. Ce nouveau scénario – qui a fait exploser le coût estimé pour cet enfouissement repoussé de 20 à 30 ans le calendrier – « a un impact de taille sur un certain nombre d’aspects liés à la sécurité, ainsi que sur les coûts possibles et leur provisionnement », selon la CPN.

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