Image d'illustration © Reuters

La fillette de quatre ans qui était détenue en Syrie de retour sur le sol belge

Yasmine Atid, une Bruxelloise de quatre ans, qui avait subi un enlèvement parental en 2016, est rentrée en Belgique de Syrie ce mardi peu après 17h00 en compagnie de sa mère.

Dans ce cadre, le rôle du parquet de Bruxelles consiste à agir comme le préconise la loi, dans l’intérêt de l’enfant. Il convient dès lors, dans un premier temps, de s’assurer de la santé physique et mentale de l’enfant et des mesures urgentes ont été prises en ce sens, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.

L’encadrement que propose le service d’aide à la jeunesse permettra par la suite un soutien à la mère de Yasmine dans le cadre de l’évolution éducative de son enfant. A l’heure actuelle et au vu des éléments en sa possession, le parquet de Bruxelles n’a aucunement l’intention de prendre des mesures qui auraient comme conséquences de séparer l’enfant de sa mère. Comme à l’accoutumée dans le cadre de dossiers liés à des mineurs d’âge, le parquet de Bruxelles ne communiquera pas les détails des mesures mises en oeuvre dans l’intérêt de l’enfant. Il invite dès lors les médias à respecter l’intimité de la famille afin que Yasmine et sa mère puissent se reconstruire et retrouver la plus grande sérénité possible après ces longs mois difficiles.

La fillette avait été emmenée en Syrie en mai 2017 par son père, Mehdi Atid, qui était séparé de sa mère. Il serait parti à l’époque avec sa nouvelle épouse, une mineure d’âge radicalisée, Firdaous B. S., et a rejoint sur place les rangs de Firqatul Ghuraba, une milice liée à al-Qaida. Le père Atid a été abattu en avril. En octobre, Firdaous B. S. était déjà de retour en Belgique, mais le sort de la petite Yasmine était alors incertain. Firqatul Ghuraba a exigé une première rançon de 50.000 euros avant de rabaisser la mise à 20.000 euros. L’argent n’a jamais été versé. Un tribunal local islamiste avait décidé que la fille devait être rendue à sa mère. Celui-ci était contrôlé par Hayat Tahrir As-Sham, la milice qui contrôlait la région où vivait Yasmine. Mais l’autre mouvance, Firqatul Ghuraba, qui hébergeait la petite Bruxelloise, refusait de la relâcher. La gamine est alors devenue l’enjeu de querelles entre milices djihadistes rivales sévissant en Syrie. Des membres de la milice Hurras Ad-Din à laquelle s’était alliée Firqatul Ghuraba prétendaient que le père de Yasmine avait exigé dans son testament que sa fille reste en Syrie parce que la mère n’était pas une bonne musulmane. Ce n’est qu’après un second jugement, rendu par un tribunal qui fédère plusieurs groupes djihadistes, que Firqatul Ghuraba a consenti à laisser Yasmine regagner la Belgique. La fille a fini par être relâchée et a retrouvé sa mère.

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