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La Commission vie privée soutient l’accès aux réseaux sociaux dès 13 ans

La Commission de protection de la vie privée (CPVP) soutient la proposition du secrétaire d’Etat Philippe De Backer de fixer à 13 ans l’âge minimum pour pouvoir accéder aux réseaux sociaux sans autorisation parentale. « Cet âge correspond mieux à la réalité quotidienne de très nombreux jeunes qui surfent déjà sur Internet à un jeune âge », indique l’institution dans un communiqué.

En mai prochain entrera en vigueur un règlement européen sur les données personnelles qui fixe à 16 ans l’âge à partir duquel les mineurs peuvent s’inscrire sur les réseaux sociaux sans demander l’accord de leurs parents. Les Etats membres ont toutefois la faculté de baisser cette limite d’âge jusqu’à 13 ans.

Alors que la France vient d’opter pour une limitation à 15 ans, le secrétaire d’Etat à la Protection de la vie privée Philippe De Backer estime que 13 ans est un âge suffisant. C’est celui qui prévaut aux Etats-Unis, d’où proviennent bon nombre de réseaux sociaux.

Tout comme les délégués généraux aux droits de l’enfant, la CPVP soutient ce choix. « Les enfants doivent pouvoir utiliser les applis et chatter librement, sans toujours demander le consentement aux parents. Cela fait partie de leur épanouissement numérique et social. Mais il faut aussi leur apprendre les risques d’un comportement de partages multiples. Ce n’est que de cette façon qu’ils développeront un esprit critique et qu’ils utiliseront Internet de manière consciencieuse et sélective. En tant que parent, discutez avec vos enfants et décidez de préférence avec eux de l’accès à certains services en ligne », recommande l’institution.

Dans la pratique, « le choix de 13 ans ne change pas grand-chose pour le droit de décision des mineurs », car ce droit reconnait déjà une certaine autonomie aux enfants capables de discernement, généralement entre 12 et 14 ans selon le contexte, souligne la Commission.

Quel que soit l’âge fixé, les enfants sont considérés comme vulnérables et les entreprises qui traitent leurs données personnelles doivent être particulièrement attentives au respect de leur vie privée, conclut-elle.

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