La Chine nie tout mauvais traitement après la mort d’une dissidente

(Belga) La Chine a nié lundi avoir privé de soins la dissidente chinoise Cao Shunli, morte vendredi après une détention qui a indigné les défenseurs des droits de l’homme et suscité des réactions de l’Union européenne et des Etats-Unis. Cao Shunli, au terme d’une « longue maladie », est décédée à 52 ans d’une « défaillance polyviscérale provoquée par une tuberculose et une pneumonie aiguë, malgré tous les efforts pour la sauver », a affirmé Hong Lei, porte-parole de la diplomatie chinoise.

« Durant sa maladie elle a bénéficié d’un traitement médical sérieux et ses droits et ses intérêts ont été préservés conformément à la loi », a-t-il ajouté. M. Hong a fait part du « vif mécontentement » et de la « ferme opposition » de la Chine concernant les « remarques erronées » émises par des pays occidentaux après la mort de Cao Shunli. Ces pays se sont rendus coupables selon lui d’une « ingérence » dans les affaires intérieures de la Chine « sur le prétexte des droits de l’homme ». Washington s’est dit samedi « profondément troublé » par la mort de Cao Shunli, qui avait été arrêtée il y a cinq mois alors qu’elle voulait se rendre au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Militante au long cours, Cao Shunli a notamment lutté pour que des membres de la société civile chinoise soient autorisés à participer à la rédaction du rapport, immanquablement élogieux, sur la situation des droits de l’homme en Chine, que Pékin présente aux Nations unies. Les proches de Mme Cao ont affirmé à l’AFP que les autorités chinoises l’ont privée de ses médicaments durant plusieurs mois alors qu’elle était malade et détenue. (Belga)

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