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Kris Peeters met en avant les différences de son parti avec la N-VA

Le Vif

Kris Peeters, ministre-président flamand et figure de proue du CD&V, a mis en avant les différences de son parti avec la N-VA lors du congrès électoral des chrétiens-démocrates flamands samedi à Bruges.

« Chez nous, faire du mal aux gens ne constitue pas un point de notre programme », a-t-il affirmé. Le CD&V veut par ailleurs éviter à tout prix que l’électeur se dise que le parti sera de toute façon présent dans une majorité au lendemain du scrutin et qu’il ne vote pas nécessairement pour lui. « Nous ne faisons pas le choix du populisme », a déclaré Kris Peeters dans son discours pour se démarquer du parti de Bart De Wever. « Ni celui de la démagogie de la peur. Ni celui de l’attaque frontale des plus faibles. Ni celui du changement brutal. Parce que cela ne finira que par nous affaiblir. »

Le ministre-président s’est insurgé avec vigueur contre certaines propositions de la N-VA telles que la suppression de l’indexation automatique des salaires et de l’allocation d’attente, et la limitation des allocations de chômage dans le temps. « Le seul apport de telles mesures, c’est de pousser les gens dans la misère », estime-t-il.

Et l’homme fort du CD&V de déplorer que le premier parti de Flandre n’évoque nulle part dans son programme la question des bâtiments scolaires et celle de la mobilité et que ce même parti n’indique pas quel est, selon lui, le chemin que doit prendre l’industrie dans notre pays ou ne débloque pas un euro pour se débarrasser des listes d’attente dont souffre le secteur des soins de santé dans le nord du pays.

« Nous épargnons là où cela est possible et nous investissons là où il le faut », propose Kris Peeters, s’appuyant sur le programme « 3D » (pour « Duidelijkheid, Duurzaamheid en Doelgerichtheid », ou « Clarté, Durabilité, Ciblage ») de son parti. Les chrétiens-démocrates flamands n’entendent pas pour autant laisser la place au statu quo, ont-ils assuré. L’expérience est le mot-clé du CD&V. « Oui, nous l’avons déjà démontré. Et oui, nous le démontrerons à nouveau », a claironné le ministre-président flamand. « Nous, chrétiens-démocrates, avons fait de notre pays – de la Flandre et de la Belgique, de l’Europe et de nos administrations locales- ce qu’il est aujourd’hui: l’un des endroits les plus prospères de la planète », a renchéri le président du parti Wouter Beke. Une expérience que doivent aider à incarner l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, eux aussi présents samedi matin à Bruges.

Lors de son discours, Wouter Beke a appelé les électeurs, qui d’après un récent sondage seraient majoritaires à voir Kris Peeters rempiler à la ministre-présidence de la Flandre, à agir en conséquence le 25 mai prochain pour que cela devienne réalité. « L’électeur doit être clair: celui qui veut de Kris (comme ministre-président flamand) devra voter pour le CD&V. »

A noter enfin que le début du discours de Kris Peeters a été perturbé par quelques militants du Voorpost qui sont montés sur le podium pour manifester leur exigence d’une république flamande. Copieusement hués par l’assemblée, ils ont été rapidement évacués de la salle.

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