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Kazakhgate: la présidence de Francis Delperée continue de faire des vagues

Il a à nouveau été question de la présidence de la commission d’enquête parlementaire attribuée à Francis Delperée mercredi en conférence des présidents de la Chambre.

Les Verts ont estimé que la présidence de la commission ne pouvait pas lui être confiée à partir du moment où M. Delperée a été entendu comme témoin dans le cadre de l’information judiciaire sur le Kazakhgate.

Ailleurs, on parle de « malaise général » au sein de la conférence des présidents, précisant toutefois que le choix de la présidence revient au cdH. Or, le cdH maintient le nom de M. Delperée.

Francis Delperée dit avoir été entendu comme témoin il y a environ trois ans au début de l’information judiciaire. Les parlementaires l’ont appris en lisant Le Soir mercredi.

Spécialiste des affaires courantes, le constitutionnaliste a rappelé s’être interrogé dès 2011 sur la capacité du parlement et du gouvernement d’agir en période d’affaires courantes sur l’élargissement de la transaction pénale.

« J’ai été, avec d’autres, un témoin privilégié, non pas du kazakhgate, mais du processus parlementaire en cours à l’époque. Je l’ai répété dès l’installation de la commission d’enquête, insistant sur le travail d’introspection que nous aurions à mener », rappelle-t-il mercredi. « Je redirai, le moment voulu, ma perplexité devant la commission ».

Aujourd’hui, l’ex-sénateur dit avoir le sentiment d’être devenu la cible. « Je suis témoin d’un incendie. Crier ‘Au feu! ‘, ne fait pas de moi l’auteur de l’incendie », réplique-t-il.

La commission d’enquête se réunit demain jeudi. Il semble que M. Delperée ne trouve plus beaucoup d’appuis en son sein, même dans son propre groupe politique, seul le MR s’abstenant de le contester.

Après les Verts, Olivier Maingain (DéFI) a lui estimé que la commission Kazakhgate « ne peut être présidée par un parlementaire qui a dissimulé une information quant à son rôle dans l’enquête pénale, même si, selon lui, il n’a été entendu que comme témoin ». M. Maingain invite Francis Delperée à « en tirer les conclusions ». Pour le chef de groupe N-VA Peter De Roover, l’affaire est entendue: « Delperée doit partir ».

Pour le député Eric Massin (PS), « au vu de ces nouveaux éléments portés par les médias à notre connaissance, si Francis Delperée maintient sa position, il doit savoir qu’en dehors du volet « nationalité » des travaux de la commission, on lui demandera très souvent de céder son siège de président… » Il est « impératif pour notre groupe – et pour la crédibilité de cette commission d’enquête qui doit se pencher sur un dossier extrêmement sensible – que le président de cette commission ne puisse à aucun moment être soupçonné d’une quelconque partialité », avertit le député.

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