This drawing by Jonathan De Cesare shows accused Salah Abdeslam at a session of the trial of the attacks of March 22, 2016, at the Brussels-Capital Assizes Court, Monday 12 December 2022 at the Justitia site in Haren, Brussels. On March 22 2016, 32 people were killed and 324 got injured in suicide bombings at Zaventem national airport and Maalbeek/ Maelbeek metro station, which were claimed by ISIL. BELGA PHOTO JONATHAN DE CESARE

Procès des attentats de Bruxelles: Salah Abdeslam et Bilal El Makhoukhi ont refusé de se présenter mardi devant la cour

Le Vif

Les accusés Salah Abdeslam et Bilal El Makhoukhi ont refusé de se présenter mardi matin devant la cour d’assises de Bruxelles dans le cadre du procès des attentats de mars 2016, a indiqué la présidente de la cour à l’entame de l’audience.

Si la police a l’autorisation d’utiliser la force – « mais pas la violence », a précisé Laurence Massart – pour forcer des accusés détenus à assister à leur procès, il aurait fallu, dans ce cas-ci, utiliser d’une « force vive », ce que la police voulait éviter. Notamment à la suite de la plainte, jeudi dernier, de l’accusé Ali El Haddad Asufi, qui avait raconté avoir été étranglé par un policier lors de son extraction de la prison de Haren en vue de son transfert au bâtiment Justitia.

   « J’ai demandé d’user de psychologie, en expliquant aux accusés qu’il s’agit de leur procès » et qu’il est dès lors dans leur intérêt de se présenter, a expliqué mardi matin la présidente de la cour d’assises. « La psychologie n’a visiblement pas fonctionné », a-t-elle constaté. Elle a demandé à ce qu’un procès-verbal soit dès lors rédigé.

 Laurence Massart a également précisé qu’aucun certificat médical n’avait été reçu concernant l’absence de Salah Abdeslam lundi, l’accusé disant alors souffrir de la gorge.

Après avoir donné des explications juridiques aux jurés, Laurence Massart a demandé aux autres accusés détenus – Mohamed Abrini, Osama Krayem, Sofien Ayari, Ali El Haddad Asufi et Hervé Bayingana Muhirwa – s’ils souhaitaient assister aux débats, ce qu’ils ont refusé. 

Mohamed Abrini a souhaité prendre la parole, ce que ne lui a pas accordé la présidente de la cour, estimant qu’il s’agissait de commentaires par rapport aux explications juridiques qu’elle venait de donner et que ceux-ci n’avaient donc pas leur place.

La présidente de la cour d’assises a finalement suspendu l’audience vers 09h50, Bilal El Makhoukhi n’étant pas représenté par un avocat. Me Nicolas Cohen a en effet souhaité prendre la parole pour expliquer qu’il n’avait pas pu s’entretenir avec l’accusé et qu’il ignorait donc les raisons de son absence, et que ce faisant il refusait de le représenter s’il n’avait pas de mandat de la part de son client. Mais Laurence Massart l’a directement interrompu, ne le laissant pas aller au terme de son propos, et a demandé l’intervention du bâtonnier. Une démarche qui pourrait mener à la désignation d’un autre avocat pour représenter Bilal El Makhoukhi.

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