Procès attentats Bruxelles
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Procès des attentats de Bruxelles: les conditions de transfert des détenus restent au centre des débats

Vers 9h45, la journée a, tout d’abord, commencé avec l’annonce de la défection du 3e juré suppléant, qui, souffrant d’une gastroentérite depuis la nuit dernière, a remis un certificat médical. C’est déjà le 4e juré qui fait défaut depuis le début du procès lundi, réduisant ainsi le nombre de jurés « de réserve » à 20 après seulement quelques jours d’audience.

L’accusé Ali El Haddad Asufi a ensuite dénoncé avoir été victime de violences policières lors de son extraction de la prison de Haren en vue de son transfert vers le bâtiment Justitia.

   L’audience a alors été suspendue, le temps qu’une experte légiste examine l’accusé. Elle a constaté que ses blessures correspondaient à la version des faits, soit qu’il avait été étranglé par un policier, via une clé de bras, au moment d’être transféré. Néanmoins, la médecin a conclu qu’il n’y avait pas de contre-indication médicale à ce que l’accusé comparaisse à l’audience publique.

Ali El Haddad Asufi a toutefois émis le souhait de quitter la salle d’audience, acceptant que son avocat, Me Jonathan De Taye, le représente. Dans la foulée, l’ensemble des accusés qui étaient présents dans le box ont décidé de quitter la salle à la reprise de la séance.

   Après cet incident, la présidente de la cour a lancé un appel « urgent » au dialogue au sujet du transfert des accusés détenus. « Je souhaite que le dialogue revienne pour que ce procès puisse se poursuivre dans de bonnes conditions », a insisté Laurence Massart. « Les personnes se reconnaîtront », a-t-elle ajouté, citant ensuite le parquet fédéral, la police et les autorités politiques responsables de la justice et de la police.

   Laurence Massart a répété qu’elle n’était pas maître des mesures de sécurité qui sont en vigueur pour ce procès, mais qu’elle avait uniquement parmi ses compétences la police de l’audience. Toutefois, comme elle s’y était engagée mercredi, la présidente de la cour a écrit une lettre au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne pour relayer les doléances formulées par plusieurs accusés.

   La lecture de l’acte d’accusation a alors, enfin, pu reprendre peu après 12h15, jusque vers 13h00. Elle devrait se poursuivre durant l’après-midi et probablement se prolonger lundi voire mardi prochains, alors qu’elle était initialement censée se terminer ce jeudi après-midi.

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