Philippe Close bourgmestre de Bruxelles © Belga

Philippe Close sur l’enlèvement de Vincent Van Quickenborne: « On a passé une étape »

Eglantine Nyssen
Eglantine Nyssen Journaliste au Vif, multimedia editor

Interrogé par nos confrères de Bel RTL, le bourgmestre de Bruxelles est revenu sur le trafic de drogue et sa lutte à Bruxelles.

À la suite d’une tentative d’enlèvement déjouée au Pays Bas, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne réside depuis ce week-end dans un lieu tenu secret avec son épouse et ses deux enfants. Quatre suspects néerlandais ont déjà été arrêtés. Ils sont liés au milieu de la drogue. Interrogé depuis sa planque ce mardi soir, il a expliqué que la Belgique « était entrée dans une nouvelle phase », « celle du narco-terrorisme.

Interrogé par nos confères de Bel-RTL ce mercredi matin, Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles, est également revenu sur la tentative d’enlèvement. Une nouvelle donne dans la lutte contre le trafic de drogue. « C’est clair qu’on a passé une étape », a explique le bourgmestre PS. « D’abord je pense évidemment à Vincent et à sa famille, à ses enfants qui doivent rester enfermés. » « Cet événement indique que le parquet fédéral et les polices du royaume sont efficaces. C’est parce que nous leur faisons mal, grâce notamment à nos collaborations avec nos collègues néerlandais, mais aussi le fait que depuis le début de l’année il y a eu 1200 arrestations. Rien que sur la zone de Bruxelles il y en a eu 450 liées au trafic de supéfiants. Cela veut dire que nos services de police sont efficaces. On leur fait mal et donc ils réagissent. » « La situation est critique parce qu’on a jamais eu autant de problématiques liées à la drogue. Il faut être très fermes. »

« La situation est critique »

Déstabiliser l’Etat

« Le ministre de la Justice a utilisé les bons mots en utilisant le terme narco-terrorisme. Il faut utiliser des mots durs parce que c’est le cas. Ce sont des gens qui veulent déstabiliser l’Etat mais en même temps je veux rassurer les citoyens, on est pas un narco-Etat. La drogue n’a pas infiltré tous nos milieux mais on doit être vigilants. » « Il y a un message très clair qui est qu’on ne laissera pas faire. »

Ces différentes arrestations sont possibles notamment grâce à l’opérations SkyECC. « C’est comme un réseau WhatsApp mais qui était principalement utilisé par les traficants. Il a été craqué » explique le bourgmestre. « Rien que nos zones, nous avons envoyés dix policiers qui aident à crypter tous ces messages et c’est comme ça qu’on arrive à arrêter des têtes de la mafia. Ce qui faut c’est continuer à intensifier cette lutte. Il ne faut pas la laisser repousser. »

Lié à ces trafics de drogue, le bourgmestre est revenu sur une augmentation de la violence à Bruxelles. « D’abord l’argent en jeu est monstrueux. Donc oui il y a plus de violence. Elle est cantonnée pour le moment entre mafias mais il est clair qu’elle vise aussi les quartiers populaires, raison pour laquelle il faut être très dur. »

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