L'humanitaire belge Olivier Vandecasteele est détenu en Iran depuis plus d'un an.

« Olivier Vandecasteele n’est pas la victime du traité mais d’un Etat voyou »

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne sur le sort de l’humanitaire belge Olivier Vandecasteele, détenu en iran.

Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a contesté mercredi l’interprétation donnée par certains dans l’opposition selon laquelle Olivier Vandecasteele aurait été la victime du traité de transfèrement de prisonniers conclu avec l’Iran.

Dimanche, à la suite d’un piratage du ministère iranien des Affaires étrangères, le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a diffusé un courriel reprenant des informations sur la façon dont Téhéran avait traité le dossier d’Assadolah Assadi, diplomate arrêté en 2018 pour un projet d’attentat terroriste contre l’opposition iranienne et condamné en 2021 à 20 ans de prison par un tribunal belge.

Le traité a été approuvé par la Chambre en juillet 2022. La version finale du texte remonte au 31 mai 2021, selon les documents révélés par le CNRI. Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire, revenu en Iran pour y régler certaines affaires, a été arrêté en février 2022. En d’autres termes, d’après le CNRI, qui conteste vigoureusement le traité, mais aussi la N-VA ou DéFI, le régime iranien aurait attendu la conclusion du traité pour enfermer l’humanitaire belge afin d’en faire une monnaie d’échange contre son diplomate.

« Olivier Vandecasteele n’est pas la victime du traité mais d’un Etat voyou qui pratique la diplomatie de l’otage. Nous avons négocié ce traité pour éviter la menace de l’Iran depuis juillet 2018″, a répliqué M. Van Quickenborne qui a précisé: « La Belgique n’a pas négocié sur des cas individuels lors de l’élaboration du traité ».

Le ministre a répété la ligne du temps qu’il avait déjà fournie au parlement l’an dernier, et qui commence en 2016 lorsque l’Iran propose à la Belgique de négocier un tel traité. Le ministre de la Justice de l’époque, Koen Geens, marque son accord avec une telle négociation en 2017. Et c’est en 2018 que les Affaires étrangères demandent par note verbale à l’Iran de leur soumettre un projet de texte. En 2021, M. Van Quickenborne a informé le parlement que le traité était en préparation.

Le courriel du CNRI indique par ailleurs qu’un groupe spécial avait été mis en place au ministère iranien des Affaires étrangères pour traiter le dossier Assadi. Il liste également les nombreux contacts diplomatiques qui ont eu lieu avec les pays européens impliqués dans cette affaire: France, où l’attentat était prévu, Autriche, où était basé le « diplomate » et Allemagne, où il a été arrêté, ainsi que la Belgique où les premiers suspects ont été interpellés.

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