Mohamed Abrini
© Belga/Jonathan De Cesare

Mohamed Abrini assistera aux témoignages des victimes des attentats de Bruxelles: « Nous avons du respect pour elles »

Mohamed Abrini assistera aux témoingages des victimes, qui doivent débuter ce lundi après-midi. Salah Abdeslam a, lui, demandé à quitter la salle.

Les accusés Osama Krayem et Mohamed Abrini au procès des attentats du 22 mars 2016, qui avaient pris l’habitude de retourner au cellulaire le temps des débats de la cour d’assises de Bruxelles, ont indiqué lundi matin qu’ils resteraient dans la salle. Mohamed Abrini qui avait déclaré préférer dès lors « rester tranquillement en cellule », et « tant pis pour le procès ». Seule exception, a-t-il nuancé: les quelques jours où les victimes viendront à la barre. « Nous ne cherchons pas à instrumentaliser le procès et on ne veut pas se faire passer pour des victimes », « nous avons du respect pour elles ».

Salah Abdeslam a, lui, demandé à quitter la salle. Les deux accusés comparaissant libres (et qui ne sont donc pas soumis aux fouilles), les frères Smail et Ibrahim Farisi, n’étaient pas présents lundi matin à l’audience.

Protestation contre les fouilles

Osama Krayem et Mohamed Abrini refusent généralement de comparaître en signe de protestation contre les fouilles à nu avec génuflexions auxquelles sont soumis les sept accusés détenus chaque fois qu’ils quittent la prison de Haren, où ils sont écroués, pour le Justitia, où ils sont jugés devant un jury d’assises. Ce vendredi, l’État belge a souligné devant la cour d’appel – saisie après le jugement en référé prohibant des fouilles quotidiennes et non-motivées – que ces mesures étaient nécessaires et répondaient à un impératif sécuritaire. Le juge des référés avait estimé en première instance que ce traitement était dégradant et violait la Convention européenne des droits de l’Homme. La défense a, elle, pointé que ces fouilles n’ont pas été imposées aux accusés du procès des attentats de Paris.

Malgré le jugement en première instance, les fouilles ont perduré et sont actuellement motivées individuellement et quotidiennement. Ces justifications ne sont toutefois pas aussi individuelles que la police le prétend, selon les avocats.

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