Julie Van Espen: l’affaire de viol pas traitée dans un délai raisonnable par manque de personnel

« Non, il n’est pas normal que cela prenne deux ans avant qu’une affaire ne soit traitée », a reconnu mercredi le premier président de la cour d’appel d’Anvers Rob Hobin lors d’une conférence de presse, avant d’expliquer pourquoi l’affaire de viol impliquant Steve Bakelmans (39 ans), soupçonné de l’assassinat de Julie Van Espen (23 ans), n’a pu être traitée dans un délai raisonnable. « L’été dernier, nous avons dû faire face à un manque criant de personnel et la chambre correctionnelle qui aurait dû se pencher sur le dossier a dès lors été fermée temporairement. »

Le 30 juin 2017, le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné Steve Bakelmans à quatre ans de prison pour le viol de son ex-petite amie. Le 27 juillet 2017, l’intéressé a interjeté appel, suivi par le ministère public le 31 juillet 2017. Le 27 mars 2018, Steve Bakelmans a été cité à comparaître par le ministère public pour la session du 9 mai 2018.

« Le 9 mai 2018, pour des raisons organisationnelles, l’affaire a été reportée au 28 novembre 2018. Toutefois, le 3 juillet 2018, il a été décidé de suspendre temporairement le fonctionnement de la chambre (devant laquelle il devait comparaître, NDLR) en raison d’un manque criant de conseillers. Entre le 1er septembre 2018 et le 1er mars 2019, six magistrats sont en effet partis à la retraite, dont quatre juges pénaux. Il n’y avait donc tout simplement pas assez de magistrats compétents pour gérer toutes les chambres correctionnelles », souligne Rob Hobin.

Une soixantaine de dossiers, dont celui de Steve Bakelmans, ont été reportés à une date inconnue. Toutes les parties ont reçu une lettre indiquant qu’elles n’étaient plus obligées de comparaître le jour fixé et qu’elles seraient convoquées à nouveau. Entre-temps, il a été décidé de rouvrir la chambre concernée à partir du 1er septembre 2019. Trois sessions d’introduction sont prévues en mai et juin. Steve Bakelmans a de nouveau été convoqué pour la session du 5 juin. Si son cas est traité, il pourrait y avoir un jugement avant les vacances judiciaires.

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