Jamais autant d’argent sale n’a été repéré en Belgique

Le Vif

Le rapport 2021 de la Cellule de traitement des informations financières (Ctif) démontre une augmentation importante du montant de l’argent sale repéré en Belgique, relatent L’Echo, De Tijd et Knack.

Le nombre de dénonciations à la Ctif a progressé de 50% depuis 2020, qui fut une année record. En parallèle, le nombre de dossiers transmis à la justice augmente, comme le montant cumulé des fraudes suspectées: +42% en un an à 2,336 milliards d’euros, alors que, là aussi, 2020 fut inédite. Enfin, de 2019 à 2021, le nombre de dossiers transmis liés à la criminalité organisée a presque doublé, pour des montants presque quadruplés.

Si l’implantation en Belgique d’organismes de paiement britanniques à la suite du Brexit (1) est des facteurs importants de l’explosion de ces chiffres, ils ne peuvent l’expliquer à 100%. Il s’avère, relève la Ctif, que le blanchiment de l’argent continue son essor en Belgique, à la suite de la mise sous coupe réglée du port d’Anvers par d’importants réseaux criminels, faisant de la Belgique l’une des principales portes d’entrée du trafic de cocaïne en Europe.  

La Ctif constate également, dans le sillage de la justice et de la police, la progression de réseaux de blanchiment indépendants travaillant main dans la main avec les trafiquants de stupéfiants, qui se chargent de toute la chaîne de la prise en charge de l’argent sale, depuis sa réception jusqu’à sa réintégration dans l’économie réelle.

(1) Une première version de cette dépêche Belga, basée sur des informations de L’Echo, mentionnait la société Avrox. La journale a, depuis, retiré cette information et apporté le commentaire suivant: « Nous avions écrit, sur la base d’une source fiable, que selon la CTIF, l’une des causes des conséquences financières des cas de blanchiment en Belgique était le cas de la société AVROX. Sur la base des informations reçues du conseil de son ancien dirigeant et des informations que nous avons pu consulter, tel n’est pas le cas. Le rapport de la CTIF vise un autre cas d’achats de masques indépendant de la société Avrox. Nous présentons nos excuses à la société Avrox pour cette confusion, ainsi qu’à nos lecteurs. »

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