Theo Francken © BELGA/Nicolas Maeterlinck

« Il voulait sauver sa famille », selon les avocats de la famille syrienne

Le père de la famille d’Alep qui tente d’obtenir des visas pour la Belgique s’est récemment rendu en Inde, ont confirmé lundi ses avocats. Mais son voyage était destiné à « ouvrir une voie pour sa famille afin de leur permettre d’échapper à la situation de guerre. Cette piste a échoué et malgré le danger, Monsieur est retourné auprès des siens ». Les avocats dénoncent « une énième tentative de détourner le débat sur le refus de respecter une décision de justice ».

Selon « Het Laatste Nieuws », le père de la famille syrienne a passé deux semaines à l’étranger entre fin novembre et début décembre. Il a quitté Alep pour le Liban, d’où il a rejoint les Emirats arabes unis puis l’Inde, avant de retourner à Alep. Mais, alors que le quotidien évoquait un voyage d’affaires, les avocats de la famille assurent que le père a simplement tenté de trouver une destination autre que la Belgique pour fuir la Syrie. « Il a eu l’opportunité de partir en Inde et il en a profité pour voir s’il pourrait y faire venir sa famille », a précisé Me Olivier Stein.

Comme cette tentative a échoué, l’homme est retourné auprès des siens à Alep, ce qui témoigne à ses yeux de son comportement « exemplaire ». Pour les avocats, « cette information ne change rien: personne ne peut reprocher à un homme de mettre tout en oeuvre pour sauver son épouse et ses enfants. C’est parce que le gouvernement a refusé d’appliquer pendant plusieurs semaines des décisions de justice que la famille a été placée dans une situation de désespoir telle qu’elle a tenté de se protéger autrement. »

Le 7 décembre, la Cour d’appel a condamné l’Etat belge à respecter sous peine d’astreinte une décision du Conseil du contentieux des étrangers qui lui impose, faute de décisions de l’Office des étrangers dûment motivées, de délivrer des visas ou laissez-passer à un couple de Syriens et leurs deux enfants. L’exécution de l’astreinte est actuellement suspendue dans l’attente d’une décision du juge des saisies.

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