Il manque 360 généralistes en Wallonie, mais la situation s’améliore

Le Vif

Alors que 205 médecins généralistes ont cessé leur activité en Wallonie en 2021, il manquerait 360 généralistes en Wallonie, selon le cadastre 2021 de l’AVIQ. Néanmoins, le nombre de communes en pénurie diminue chaque année, a observé la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale.

Depuis 2016, l’AVIQ (Agence wallonne pour une vie de qualité) met à jour un cadastre des généralistes actifs en première ligne afin de mieux cerner l’accès réel à la médecine générale en Wallonie. Il révèle qu’en 2021, 205 médecins de famille ont raccroché leur stéthoscope, font état les chiffres publiés le 1er juillet.


Autres enseignements: le nombre de communes en pénurie est passé de 151 à 132 et les communes en pénurie sévère de 53 à 40 entre 2016 et 2020. La proportion de médecins de moins de 30 ans nouvellement installés parmi les médecins généralistes actifs est passée de 0,5 à 4,2% en Wallonie dans le même intervalle.


« Globalement la situation s’améliore depuis 2016, avec moins de communes en pénurie ou en pénurie sévère et un rajeunissement important de la population des médecins généralistes actifs. Il est cependant impossible de déterminer de manière claire la part attribuable à cette amélioration du dispositif Impulseo« , a souligné la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale.

Des primes pour exercer en zone en pénurie


Alors que la Flandre et Bruxelles ont abandonné Impulseo, la Wallonie octroie encore des primes allant jusqu’à 25.000 euros pour les généralistes débutants qui désirent exercer dans une zone en pénurie.
En 2021, 156 demandes de primes ont été acceptées pour un budget de 3.280.000 euros. En 2020, 80 primes ont été acceptées pour un total de 1.715.000 euros.

« Mais on ne sait pas dans quelle mesure ce sont ces primes wallonnes ou d’autre facteurs comme les facilités offertes par certaines communes elles-mêmes qui séduisent les médecins qui décident de s’installer dans les communes en pénurie. Cela mériterait une étude plus approfondie« , a analysé Philippe Marchal, directeur de publication de Medi-Sphère.

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