Huis clos levé dans le procès du viol collectif d’une étudiante en Inde

(Belga) La justice indienne a levé vendredi le huis clos dans le procès de quatre hommes accusés du viol collectif et du meurtre d’une jeune étudiante à New Delhi en décembre, une affaire qui avait bouleversé le pays.

Meenakshi Lekhi, un avocat auprès de la Cour suprême qui avait réclamé la levée du huis clos, a indiqué que cette décision était assortie de plusieurs conditions. « La Haute cour a autorisé une personne par chaîne de télévision nationale, une personne par agence de presse ou par journal », a-t-il déclaré. Les médias ne pourront toujours pas révéler le nom de la victime, morte de ses blessures quelques jours après l’agression, ni de sa famille, conformément à la loi indienne. Il est également toujours interdit d’identifier les témoins qui bénéficient d’une protection. La décision de la Cour « est un équilibre entre les droits des médias à informer et les droits de la victime, de sa famille et des témoins, à être protégés », a estimé l’avocat Meenakshi Lekhi. Cinq hommes et un mineur avaient été arrêtés peu après l’agression de l’étudiante de 23 ans. Le procès a démarré en janvier. Mais jusqu’à présent, la presse ne pouvait que rapporter les propos des avocats à l’extérieur de la Cour. Cette affaire, qui a eu un retentissement international, a profondément choqué en Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice négligeaient les affaires d’agressions sexuelles, et les violences infligées aux femmes. (MUA)

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