Myriam Leroy

Harcèlement de Myriam Leroy: le prévenu interjette appel (info Le Vif)

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Le 21 décembre dernier, le tribunal correctionnel de Bruxelles condamnait à dix mois de prison (avec sursis) l’homme qui avait harcelé l’auteure et journaliste Myriam Leroy entre 2012 et 2015. Celui-ci a décidé de faire appel.

L’homme condamné le 21 décembre dernier par le tribunal correctionnel pour faits de harcèlement à l’encontre de la journaliste et écrivaine Myriam Leroy a interjeté appel du jugement, tant au civil qu’au pénal, a-t-on appris auprès de son avocat.

Le tribunal avait jugé les faits de harcèlement établis et avait condamné le prévenu à une peine de dix mois de prison avec sursis et au paiement de 3 000 euros de dédommagement. La participation à des séances de sensibilisation à la violence lui était également imposée.

Pour sa défense, le prévenu avait argué que ses propos, essentiellement diffusés sur les réseaux sociaux entre 2012 et 2015, relevaient de la liberté d’expression et que si la justice avait à se prononcer à leur sujet, c’est à la cour d’assises, compétente pour les délits de presse, qu’il revenait de le faire, et non au tribunal correctionnel.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel de Bruxelles avait au contraire affirmé que les propos du prévenu consistaient essentiellement en des attaques personnelles, le plus souvent sexistes, qui ne relevaient pas du débat d’intérêt général. Dès lors il ne pouvait être question de délit de presse. Le prévenu, avait poursuivi la juge, ne pouvait non plus ignorer que ses affirmations relayées sur les réseaux sociaux nuiraient durablement à la tranquillité de l’écrivaine, ce qui constitue un harcèlement.

La peine infligée au prévenu en première instance tenait notamment compte du fait que ce dernier ne semblait à aucun moment avoir pris conscience de l’inadéquation de son comportement eu égard aux règles de la vie en société.

L’homme a à présent interjeté appel de ce jugement, tant au pénal qu’au civil.

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