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Grève générale du 24 juin: à quoi s’attendre ce vendredi ?

Les syndicats socialistes (francophone et néerlandophone) appellent à la grève vendredi, tant dans le secteur public que privé. L’action nationale et interprofessionnelle est menée pour protester une dernière fois avant les vacances d’été contre les mesures d’économies du gouvernement. La CSC et la CGSLB ne suivent pas cet appel, mais les affiliés du syndicat chrétien seront couverts de toute action éventuelle.

« Ce seront essentiellement des actions avec des piquets devant des entreprises. Il n’y a aucun mot d’ordre pour bloquer des rond-points, des routes, etc. Mais personne ne peut empêcher des initiatives locales ou régionales« , explique Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB.

Aucun rassemblement particulier n’est prévu, ajoute Marc Goblet. Il s’agit d’une grève interprofessionnelle, chaque secteur décide ainsi des actions à mener. Le secrétaire général de la FGTB souligne que « très fréquemment, des entreprises (également des petites) font appel à nous pour envoyer des piquets parce que les travailleurs sont empêchés de rejoindre la grève. On dit toujours que ceux qui ne font pas grève, c’est parce qu’ils ne le veulent pas, mais il existe aussi des travailleurs qui sont empêchés« .

Les administrations et les transports en commun devraient être particulièrement touchés. Toutefois, l’impact est encore difficile à évaluer, même pour les syndicats socialistes, les seuls à appeler à la grève. « Sur le rail, les perturbations devraient être limitées parce qu’un seul syndicat participe à l’action« , indique Chris Camps, porte-parole de l’ACOD, le pendant flamand de la CGSP. Cependant, la CSC précise que ses membres seront couverts de toute action éventuelle, les conséquences en Wallonie pourraient dès lors être plus importantes. « Dans les villes et les communes, beaucoup de bureaux resteront fermés parce qu’il existe vraiment un ras-le-bol par rapport aux économies et aux mesures gouvernementales« , ajoute Chris Camps.

Du côté des écoles, les répercussions devraient être légères même si la CGSP-Enseignement a appelé ses affiliés à participer à la grève. « Les cours et les examens sont en grande partie terminés. Ce sont plutôt des délibérations qui se déroulent en ce moment dans les écoles et la plupart des directions ont décidé de les déplacer. Il n’y a que certaines écoles où ce n’est pas le cas et alors le professeur décide lui-même de s’y rendre ou pas« , indique Pascal Chardome, président de la CGSP-Enseignement. Les activités pour les enfants prévues dans le cadre des jours blancs sont, elles, maintenues.

Un plan d’action en front commun syndical prévoit encore une manifestation fédérale interprofessionnelle le 29 septembre et une grève générale le 7 octobre.

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