Francophonie : Espérant des conclusions fortes, Dallemagne regrette l’absence de préparation en Belgique

(Belga) Le député Georges Dallemagne (cdH) a regretté jeudi dans un communiqué « l’absence de kern » préparatoire à la participation belge au Sommet de la francophonie qui se tient cette semaine en République démocratique du Congo, pays dont la situation est « dramatique », notamment en matière de droits de l’Homme.

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a quitté Bruxelles jeudi matin pour se rendre à Kinshasa où, aux côté du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, il représentera la Belgique. Or, « on ne sait pas très bien quelle parole il va porter, avec quel mandat il s’y rend », a commenté M. Dallemagne précisant la teneur de son communiqué auprès de l’agence BELGA. Le député cdH n’entend « pas entrer dans le débat » autour de la non participation du Premier ministre Elio Di Rupo au Sommet. « La France a bien fait de mettre les points sur les ‘i’ (François Hollande s’est montré particulièrement critique vis-à-vis de Kinshasa). On n’y va pas pour faire de la figuration et des jolies photos en pleine campagne », précise-t-il. « En l’absence d’un kern à ce sujet, pourtant demandé par la Vice-Première ministre Joëlle Milquet, cette dernière a exprimé ces différentes préoccupations dans une lettre adressée à son collègue Didier Reynders », indique Georges Dallemagne dans le communiqué. Pour le député cdH, le Sommet, qui coûtera quelque 50 millions d’euros, ne peut déboucher sur une « grand-messe » inutile pour la population. Rappelant que la Charte de la Francophonie promeut le règlement des conflits, le soutien à l’Etat de droit et aux Droits de l’Homme, Georges Dallemagne appelle à ce que le Sommet de Kinshasa, débouche notamment, sous l’impulsion de la Belgique, 3e contributeur de la Francophonie, sur l’annonce d’une initiative de paix pour l’est du Congo, un engagement du gouvernement congolais à promouvoir l’Etat de droit, l’instruction rapide du procès des commanditaires des assassins de Chebaya, la réforme du processus électoral et l’interdiction de toute exploration pétrolière dans le parc des Virunga. (BENOIT DOPPAGNE)

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