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Francken n’entend pas changer sa politique de restriction de l’inscription

Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, n’entend pas modifier pour le moment sa politique de restriction des enregistrements des demandeurs d’asile malgré les appels lancés dans l’opposition mais aussi dans la majorité.

Depuis quelques semaines, l’Office des étrangers fait face à l’accroissement anormal des demandes en provenance des Territoires palestiniens, en particulier des hommes seuls venant de Gaza. Le réseau d’accueil de Fedasil est à la limite de la saturation, a affirmé M. Francken. Plusieurs mesures ont été prises, dont la prolongation des centres d’urgence jusqu’au mois de juin et la réintroduction du travail le samedi pour les fonctionnaires de l’Office afin de traiter l’afflux de dossiers.

Le secrétaire d’Etat a également décidé de limiter à 60 voire 50 par jour le nombre d’enregistrements de demandes par l’Office des étrangers, en donnant la priorité aux personnes les plus fragiles.

« C’est la décision que j’ai prise et je m’y tiens », a souligné M. Francken.

Le taux de reconnaissance par le Commissariat Général des Réfugiés et Apatrides (CGRA) des Palestiniens avoisine les 90%. La politique menée par cette instance qui accorde les statuts de protection est toutefois en révision, a précisé M. Francken. D’ici, la fin de la semaine, le CGRA devrait publier une nouvelle note sur la Palestine.

Francken n'entend pas changer sa politique de restriction de l'inscription
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Le secrétaire d’Etat va également se concerter avec son collègue de la Justice car il soupçonne l’implication de filières illégales auxquelles la Grèce et Chypre ont déjà eu à faire.

Le secrétaire d’Etat a été pris à partie par plusieurs membres de l’opposition. Nawal Ben Hamou (PS), Vanessa Matz (cdH), Wouter De Vriendt (Groen-Ecolo) et Monica De Coninck (sp.a) l’ont mis en garde contre les conséquences de la restriction des enregistrements qui pousse les demandeurs vers la Gare du Nord et le Parc Maximilien à Bruxelles, et génère de fortes tensions.

La mesure est également remise en cause dans la majorité. « N’envoyez pas les gens à la rue, ça ne résout pas les problèmes », a lancé Nahima Lanjri (CD&V). « Levez cette mesure et faites en sorte que les gens puissent introduire leur demande, que l’on puisse ensuite déterminer qui a droit à une protection et qui ne l’a pas ».

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