Filip Dewinter s'est rendu sur la place Sainctelette à Bruxelles, mais pas à Molenbeek. © BELGA

Filip Dewinter ne s’est pas rendu à Molenbeek

Le leader du Vlaams Belang Filip Dewinter s’est rendu vendredi après-midi sur la place Sainctelette, mais ne s’est finalement pas rendu à Molenbeek comme il en avait l’intention. Fin septembre, Dewinter avait annoncé qu’il comptait inviter le dirigeant du parti néerlandais de la liberté (PVV, extrême-droite) Geert Wilders pour une visite de Molenbeek, que le leader d’extrême droite considère comme un berceau de l’islamisation.

« Je ne me rends pas à Molenbeek car je respecte la loi mais je ne compte pas en rester là et j’irai jusqu’au Conseil d’Etat pour contester cet interdit de me rendre dans un quartier de la capitale de l’Europe », a affirmé Filip Dewinter. « J’ai pu me rendre sans problème à Alep, Bagdad et Mossoul mais on m’interdit l’accès à Molenbeek, qui est devenue officiellement une no-go zone islamiste. L’islam radical et le terrorisme ont pu s’y organiser pendant des années mais un élu du peuple n’a pas le droit de s’y rendre, au nom de la dictature du politiquement correct. J’estime que c’est vraiment le monde à l’envers », a-t-il conclu.

Filip Dewinter et Geert Wilders entendaient organiser ce vendredi un « safari de l’islam » à Molenbeek, une commune qui compte un nombre important de citoyens de confession ou de culture musulmane, et qui s’est retrouvée sous le feu des projecteurs ces dernières années alors que certains éléments radicalisés y ont participé à l’organisation des attentats de Paris et Bruxelles.

De nombreuses personnalités avaient condamné l’amalgame de l’extrême droite, et la bourgmestre Françoise Schepmans a décidé d’interdire l’événement. Le bourgmestre de la ville de Bruxelles Philippe Close a également pris une ordonnance de police visant à interdire sur son territoire tout rassemblement de personnes dans le cadre de cet événement.

Plus tôt dans la journée, Filip Dewinter et Geert Wilders ont tenu une conférence de presse dans le bâtiment de la Chambre à Bruxelles, au cours de laquelle Wilders a indiqué qu’il rentrait aux Pays-Bas et qu’il n’avait pas l’intention « d’enfreindre quelque loi ou règlement que ce soit ». Il a également annoncé vendredi des manifestations de masse contre « l’islamisation » en Belgique et aux Pays-Bas, estimant que l’interdiction du « safari de l’islam » constituait la « goutte qui faisait déborder le vase ».

Filip Dewinter avait pour sa part indiqué qu’il se rendrait à 14h30 sur la place Sainctelette, à la frontière entre les communes de la Ville de Bruxelles et de Molenbeek, pour, selon ses dires, « constater dans quelle mesure l’interdiction serait appliquée ».

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