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Facebook est-il réellement menacé par Anonymous ?

Une vidéo postée sur la toile se proclamant d’Anonymous annonce la « mort » prochaine du réseau social Facebook, « pour le bien de ses utilisateurs ». L’opération serait prévue le 5 novembre prochain. Rik Ferguson, spécialiste en sécurité informatique, commente cette annonce.

« Nous sommes Anonymous. Nous sommes Légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Attendez-nous. » C’est avec ces mots que le groupe Anonymous signe ses différentes actions, destinées à protéger le droit à la liberté d’expression et à la vie privée, sur Internet et au-delà. Quoi de plus normal pour eux alors de s’attaquer au géant Facebook, régulièrement accusé de violer la vie privée des ses utilisateurs et de vendre ces données.

C’est pourquoi il y a un mois, le groupe a annoncé l’ « Opération Facebook ». Les cybers activistes ont fait appel aux volontaires pour mener cette action, mais n’ont pas donné de détails supplémentaires.

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C’est une des raisons pour laquelle Rik Ferguson, consultant chez Trend Micro, reste sceptique. Sur son blog, le spécialiste en sécurité informatique émet des doutes et critique la possibilité d’une attaque sur Facebook. La vidéo en question n’aurait pas été très diffusée aux Anonymous sur les réseaux habituels et, le comble, l’opération dispose d’une page Facebook.

Les deux raisons avancées par Anonymous posent également question à Rik Ferguson. Tout d’abord en ce qui concerne les informations personnelles que le réseau social conserverait même après la suppression du compte, pour M. Ferguson, ce premier point est invalide si l’on considère la politique affichée par Facebook concernant la vie privée. Ainsi, sachant qu’un utilisateur perd vite le contrôle des informations qu’il publie sur le site, c’est à lui de rester attentif à ce qu’il choisit de publier ou non.

Ensuite, concernant la vente de ces données à des organismes extérieurs, là encore la politique de Facebook : « Nous pouvons divulguer des renseignements conformément aux citations à comparaître, ordonnances de la cour, ou d’autres demandes (y compris les affaires pénales et civiles), si nous avons une croyance de bonne foi que la réponse est requise par la loi. » A ce sujet, Rik Ferguson ne souhaite pas entrer dans le débat sur les divers gouvernements qui auraient l’utilité de telles informations.

Ce qui est reproché à Facebook par Anonymous ne peut finalement, selon lui, n’être reproché qu’aux utilisateurs eux-mêmes. Ce sont eux qui choisissent de s’y inscrire et d’y dévoiler les informations qu’ils désirent. Pas de raison de s’étonner et d’être choqué de l’utilisation qui peut en être faite…

Notons que le groupe Anonymous n’est pas aussi soudé qu’il y parait. Plusieurs factions appartiennent aux groupes et revendiquent des actions différentes. Ainsi, l’Opération Facebook n’est pas approuvée par tous les Anonymes, comme le montre ce statut Twitter d’une autre faction (les AnonOps, responsables du bug de PlayStationNetwork).

Au final, la menace ne semble pas inquiéter les spécialistes. Verdict le 5 novembre…

Am. R. (stg)

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