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Exclusif : Kroll, Verhofstadt et Labille lancent leur Fondation anti replis identitaires

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Cet après-midi, la Fondation, baptisée « Ceci n’est pas une crise », tient à Bruxelles son premier Conseil d’administration. Objectif : comment influer concrètement sur les leaders d’opinion et l’opinion publique pour combattre ces peurs qui mènent aux replis identitaires.

Les créateurs de ce laboratoire d’idées sont six : Pierre Kroll (dessinateur et caricaturiste), Jean-Pascal Labille (actuel ministre PS des Entreprises publiques ), Guy Verhofstadt (Open VLD, ex-Premier ministre, député européen et candidat à la présidence de la Commission européenne), Philippe Maystadt (ministre d’Etat CDH et ancien directeur de la Banque européenne d’investissement), Philippe Busquin (ancien président du PS), et Eric Domb (patron du parc Pairi Daiza). Depuis septembre dernier, ils constituent une Fondation qui veut promouvoir l’identité européenne, promouvoir le vivre ensemble et inciter les dirigeants politiques à défendre de façon beaucoup plus pédagogique leur projet sociétal. Grégoire Chapelle (directeur général d’Actiris, l’Office régional de l’emploi bruxellois), Dan Sobovitz (conseiller en stratégie à la Commission européenne) et Monica Frassoni eurodéputée italienne et coprésidente du groupe des Verts/Alliance Libre Européenne) les ont rejoints.

Ils tiennent cet après-midi, à Bruxelles, leur premier conseil d’administration, la Fondation étant désormais officiellement créée sous le nom « Ceci n’est pas une crise ». Ordre du jour : préciser la façon dont ils peuvent influer sur l’opinion publique et sur ses leaders pour « lutter pratiquement contre les peurs diverses, liées notamment au contexte socio-économique, qui mènent aux replis identitaires, qu’ils soient communautaires ou religieux. » C’est donc la N-VA et les intégrismes religieux qui sont notamment visés. L’imminence des élections européennes (« et du risque de voir une déferlante de votes anti-européens ») et belges, associée aux profils des personnalités qui composent cette Fondation (leurs réseaux, leur audience, leurs différentes couleurs politiques) , donne à sa création une importance évidente. Présidée par les deux « anciens » (Maystadt et Busquin), elle devrait dévoiler dans les prochaines heures les actions qu’elle entend mener et/ou soutenir.

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