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Enseignement: prime à la création d’école dans les zones en tension démographique

Parmi les mesures adoptées en faveur de l’enseignement au cours du conclave budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui s’est terminé jeudi figure une prime à la création d’école, visant à soutenir des solutions rapides de création de places, apprend-on vendredi dans un communiqué du gouvernement.

Il avait déjà été convenu d’anticiper les premiers versements d’argent public que l’établissement naissant reçoit normalement à la fin voire après la première année scolaire. En élaborant le budget 2019, le gouvernement PS-cdH a ajouté deux mesures pour faciliter la création d’écoles.

La première doit aider à gérer, parmi d’autres tâches, le processus d’inscription: ces écoles, si leur projet de création est suffisamment engagé, pourront disposer d’un emploi de directeur à partir du mois de mai 2019 pour les écoles fondamentales et du mois de janvier 2020 pour les écoles secondaires. La seconde mesure porte sur l’octroi d’une prime de « création » aux écoles au cours de l’année civile durant laquelle elles se créent.

Cette prime vise à aider le projet à absorber les premiers frais fixes de maintenance (nettoyage, électricité, etc). Ce dispositif ne concernerait que les nouveaux établissements créés dans des zones en tension démographique (étant entendu que pour l’enseignement spécialisé, tout le territoire est considéré comme tel), a-t-on appris auprès du cabinet de la ministre de l’Education Marie-Martine Schyns. Les montants tiendraient compte d’un nombre moyen d’élèves la 1ère année d’ouverture, selon les niveaux et les formes d’enseignement, pour l’équivalent de quatre mois, période pendant laquelle les nouvelles écoles fonctionnent sur fonds propres.

Les primes varieraient ainsi de 5.000 euros à 42.000 euros. D’autres mesures du budget 2019 viennent en aide à l’enseignement. Outre le renforcement des postes d’éducateurs dans le secondaire, la Fédération finalisera le rattrapage pécuniaire des directeurs et inspecteurs du fondamental dès la rentrée scolaire 2019-2020. Le gouvernement francophone a prévu 165 millions d’euros en 2019 pour renforcer le Pacte pour un enseignement d’excellence, notamment pour entamer la mise en oeuvre progressive de la gratuité scolaire dans l’enseignement maternel.

Le renforcement de l’encadrement en maternelle, le déploiement du nouveau cadre de pilotage des établissements, la formation renforcée des directions et des enseignants, l’expérimentation de la certification par unités (CPU) ou encore la maîtrise de la langue d’apprentissage pour les élèves dont le français n’est pas la langue maternelle, font partie des priorités. Une enveloppe de 10 millions d’euros viendra soutenir l’équipement informatique des équipes pédagogiques et le développement d’un espace numérique personnel. Enfin, comme annoncé dès jeudi, 3 millions d’euros viendront amplifier les projets de repas gratuits dans les écoles maternelles.

Ces repas, principalement élaborés à base de produits locaux et bio, sont destinés aux enfants les moins favorisés. Cinq millions d’euros seront ainsi dégagés dès la prochaine rentrée scolaire (au lieu de 2 millions pour la rentrée 2018) afin d’offrir près de 1,6 million de repas à environ 10.000 enfants. Le budget 2019 de l’entité francophone sera rendu à l’Europe en présentant un déficit de 195,5 millions d’euros, en légère amélioration par rapport aux 221 millions de déficit des deux années précédentes, sur un budget total de quelque 14 milliards d’euros.

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