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Enseignement: pas de vacances estivales raccourcies en Flandre

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Pour lutter contre le retard scolaire, le ministre flamand de l’Enseignement préfère, à ce stade, sa formule des écoles d’été sur base volontaire à la piste francophone des vacances estivales raccourcies.

Pur produit de la crise sanitaire, les écoles d’été sont une marque de fabrique flamande. Lancée en 2020 pour aider à compenser le retard scolaire engendré par les grosses perturbations des cours, la formule, reconduite durant l’été 2021, a plutôt séduit: quelque 180 établissements ouverts durant les vacances, environ 7 500 élèves accueillis. Raison pour laquelle le concept est en passe de recevoir l’assise décrétale qui le rendra applicable chaque été. Le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), entend, lui, conserver une base volontaire, à ses yeux une clé de son succès: libre aux pouvoirs locaux d’organiser une école d’été, libre aux élèves de s’y inscrire. « Combiner enseignement de matières et sport et loisirs, c’est ce qui fait l’attrait de la formule. Cela doit rester plaisant, cela doit rester des vacances. »

Pas question pour l’heure d’aligner la Flandre sur le calendrier scolaire remodelu0026#xE9; par la Fu0026#xE9;du0026#xE9;ration Wallonie-Bruxelles.

Source d’inégalité

Groen, dans l’opposition, lui trouve cependant un gros point faible: les élèves sont loin d’être égaux devant l’école d’été puisque tributaires de l’offre disponible. Aussi les verts préconisent-il plutôt de loger à la même enseigne tous les petits Flamands par une réduction des congés scolaires estivaux, à l’image de ce qui s’annonce à partir de la rentrée 2022 (programmée le 29 août) dans l’espace francophone, engagé dans une réforme des rythmes scolaires. Beau débat que le ministre de l’Enseignement refuse d’ouvrir tant qu’il n’a pas reçu les divers avis demandés à ce sujet.

Pas question pour l’heure d’aligner la Flandre sur le calendrier scolaire remodelé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et encore moins, comme le suggère Groen, de tenter l’expérience dans les établissements scolaires des communes à facilités linguistiques de la périphérie flamande, qui seront prochainement confrontés à deux agendas à gérer. « Jusqu’à nouvel ordre, ces écoles, même si on y enseigne dans une autre langue que le néerlandais, sont aussi des écoles de la Communauté flamande et dès lors soumises à sa réglementation en matière de vacances. Je ne vais pas leur donner un statut encore plus à part et leur dire ainsi adieu comme si elles étaient un prolongement de la Communauté française en Flandre. »

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