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Enquête sur une plage dangereuse à Ostende: « Ce n’est pas simple de s’attaquer au problème »

Noé Spies
Noé Spies Journaliste au Vif

Une plage d’Ostende inquiète. En peu de temps durant ce mois d’août, un jeune homme s’est noyé, et cinq autres baigneurs ont eu des frayeurs. La ville côtière a demandé l’ouverture d’une enquête. La gestion du problème divise.

Ostende a demandé l’ouverture d’une enquête sur une étendue de plage où un jeune homme de 17 ans s’est noyé le 12 août. Cinq autres jeunes ont eu des ennuis ce week-end, rapporte De Standaard sur son site web.

« Quelle est la cause du grand nombre d’accidents à cet endroit ? », s’interroge le bourgmestre suppléant Kurt Claeys (Open VLD). « Cela devra être déterminé par une évaluation. Ensuite, nous pourrons prendre des mesures », dit-il au journal néerlandophone.

La plage d’Ostende fait environ sept kilomètres de long. Mais quand les sauveteurs doivent intervenir, c’est généralement sur un tronçon précis, entre le Kursaal et le Westelijke Strekdam. C’est là que le 12 août, Shekina Vena, 17 ans, s’est noyée. Et c’est là aussi où les sauveteurs ont de nouveau dû intervenir à trois reprises ce week-end. « En moins d’une demi-heure, nous avons dû sortir cinq personnes de l’eau », explique le sauveteur en chef adjoint Levy Meyer au Standaard. « À chaque fois, il s’agissait d’adolescents coincés sur un banc de sable et qui ne pouvaient pas revenir seuls. Trois d’entre eux ont dû aller à l’hôpital parce qu’ils avaient ingéré de l’eau. »

Suite à ces événements, Kurt Claeys souhaite réaliser une évaluation de cette portion de plage spécifique après l’été. « Il serait très utile de le faire avec l’Agence des services maritimes et de la côte et voir quelles mesures nous pouvons prendre. »

Un simple concours de circonstances ?

Le sauveteur en chef adjoint Levy Meyer, interrogé par le Standaard, pense que cela est dû à un concours de circonstances. « Nous voyons qu’il y a actuellement plusieurs bancs de sable sur cette étendue de plage. Derrière, en direction de la digue maritime, il y a toujours des parties basses qui se remplissent plus vite lorsque la mer monte. Le résultat est que les gens peuvent encore se tenir bien sur ce banc de sable plus élevé, mais quand ils reculent vers la plage, ils se retrouvent soudainement dans cette partie profonde, où ils peuvent même s’enfoncer. »

Ces bancs de sable peuvent-ils être supprimés ? « Ces bancs de sable sont souvent créés par des vents forts ou des tempêtes. Parfois, ils bougent aussi. Une année, ils ne seront pas là, mais bien l’année suivante. Ce n’est donc pas si facile de s’y attaquer. »

« C’est notre plage la plus fréquentée. Ça compte. Et aussi le comportement des baigneurs. Il y a aussi des bancs de sable à d’autres endroits, mais il y a moins de touristes et moins de problèmes, les gens écoutent mieux les sauveteurs. Ici, nous devons souvent sortir de la mer des personnes qui ne savent pas ou à peine nager. »

Quelles mesures peut-on dès lors prendre ? « Une interdiction de se baigner n’est pas possible au point le plus fréquenté de notre plage. Nous veillons à ce qu’il y ait suffisamment de sauveteurs. Nous sommes très bien préparés. Comme ce samedi. Nous avons sorti ces cinq personnes de l’eau en un rien de temps. »

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