Elections14 – Consensus pro-européen entre candidats belges, divisions sur la politique économique

(Belga) Le débat politique dominical de la RTBF, consacré aux élections européennes, a confirmé le large consensus pro-européen régnant en Belgique, même si les candidats présents sur le plateau ont exprimé certaines nuances, notamment sur l’austérité et sur le projet d’accord transatlantique (TTIP).

De gauche à droite du spectre politique, les candidats ont affiché leur volonté de poursuivre l’intégration européenne, sur le front économique mais aussi sur celui de la défense. Tous ont insisté sur les dettes publiques, que beaucoup voudraient mutualiser sous la forme d’euro-obligations. La taxe sur les transactions financières a été présentée comme une autre possibilité de lever des moyens au niveau européen. Les candidats ont exprimé des nuances sur l’affectation de ceux-ci. Si Philippe Lamberts (Ecolo) a insisté sur la transition énergétique, Claude Rolin (cdH) a mis en avant les politiques de réindustrialisation. Favorable aux politiques d’investissement, Louis Michel (MR) s’est dit opposé au financement de dépenses courantes. « Je ne pense pas que les services publics à l’infini puissent être autofinancés », a-t-il lancé à Vincent Decroly, reprochant à la tête de liste de Vega ses « a priori idéologiques » en la matière. Se présentant comme un candidat anti-système, attaquant tous les partis y compris Ecolo dont il fut membre, M. Decroly a notamment affirmé qu’une partie de la dette belge était illégitime au motif qu’elle avait été souscrite auprès de banques privées plutôt qu’auprès de la banque nationale. Il a également défendu l’instauration d’un salaire maximum. Les débats ont également porté sur le dumping social, un problème que la récente révision d’une directive sur le détachement n’a pas réglé selon les candidats de gauche. Marie Arena (PS) a appelé à une réforme plus profonde du système, afin de veiller à ce que les travailleurs détachés paient leurs cotisations sociales au même niveau que les travailleurs du pays d’accueil. Le projet d’accord commercial euro-américain a provoqué les plus fortes divisions. Pour Philippe Lamberts, les bénéfices potentiels avancés ne sont pas crédibles. Ils ont été « calculés en fin de soirée sur un sous-bock », a-t-il lancé, à l’indignation de Louis Michel. Selon ce dernier, les gains potentiels sont au contraire importants. Intégrant parfaitement le centrisme de son nouveau parti, Claude Rolin a quant à lui adopté une position intermédiaire. « Il n’y a quasiment pas de possibilité d’avoir un accord car aujourd’hui les conditions ne sont pas remplies », a-t-il dit, avant de se déclarer prêt à faire le « pari que l’accord pourrait augmenter les normes sociales ». (Belga)

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