
Didier Reynders a les yeux tournés vers l’extension de l’effort belge
Le ministre des Affaires Étrangères Didier Reynders (MR) s’est montré ambitieux et optimiste, dimanche, lors de sa visite à Bagdad, à propos de l’extension de l’effort militaire belge aux côtés de la coalition internationale contre l’État Islamique.
« Il est très important de nous rendre en opération dans le nord de l’Irak et d’y apporter une véritable aide dans le cadre d’une action militaire. C’est notre étape suivante », a-t-il commenté.
Avec l’appui de six avions de combat F-16 belges, la Belgique prend actuellement part à la lutte contre l’EI en Syrie et en Irak, depuis la Jordanie. Des unités d’élite ont par ailleurs une mission de formation. D’ici peu, une trentaine d’autres militaires seront mobilisés sur le terrain pour une mission d’entrainement, de conseil et d’assistance.
« Nous voulons donner de l’entrainement et du conseil sur le terrain, ce qui signifie que nos instructeurs interviendront au moment où les troupes irakiennes sont en opération, par exemple à Mosoul », a dit le ministre, se refusant d’en révéler davantage à ce sujet.
« Nous sommes dans une phase préparatoire. Nous en examinons les détails avec la Défense et la coalition internationale. Plusieurs possibilités s’offrent à nous », a-t-il poursuivi.
Didier Reynders a atterri samedi soir dans la capitale irakienne Bagdad, avec ses homologues néerlandais et luxembourgeois Bert Koenders et Jean Asselborn, à bord d’un C-130 belge.
C’est la première fois qu’une délégation du Benelux se rend en Irak. Les Pays-Bas et la Belgique collaborent étroitement à la lutte de la coalition internationale contre l’État islamique en Syrie et en Irak. L’objectif de la mission du Benelux en Irak est de faire un état des lieux avec les autorités irakiennes sur la situation actuelle dans le pays. Les ministres des Affaires étrangères veulent par ailleurs confirmer leur soutien politique, militaire et humanitaire dans la lutte contre Daesh et toute autre forme de terrorisme.
Aux yeux de Didier Reynders, « les ministres exercent plus d’influence à trois que seuls, mais ce n’est pas le seul avantage de leur action commune. Il y a une très bonne collaboration avec les Pays-Bas, non seulement en ce qui concerne la mission avec les F-16, mais aussi en matière d’instruction des troupes irakiennes à Bagdad. » La Belgique et les Pays-bas procèdent actuellement à l’évaluation de ces efforts communs.
La mission se déplace dimanche soir à Erbil, une région kurde semi autonome située au nord de l’Irak.