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Didier Gosuin veut réformer le système des chèques langues

Le ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi Didier Gosuin (FDF) veut réformer le système des chèques langues et plaide pour que seuls les chercheurs d’emploi qui en ont réellement besoin puissent en bénéficier, a-t-on appris lundi soir lors de la deuxième édition du Parlement des entrepreneurs bruxellois, organisée par l’Union des classes moyennes (UCM) et son pendant flamand l’Unizo, en présence du ministre.

Les chèques langues de l’office bruxellois pour l’emploi Actiris ont connu un succès inattendu ces dernières années. En 2013, plus de 8.000 chercheurs d’emploi en ont bénéficié, pour un budget total de 7,6 millions d’euros.

Si Didier Gosuin accueille favorablement ce succès, il estime toutefois que la mesure a dépassé son objectif. « Il y a beaucoup de demandeurs d’emploi qui bénéficient presque automatiquement de ces chèques, alors qu’aucun examen n’atteste le niveau de connaissance de la langue que les bénéficiaires souhaitent améliorer. Nous devons recentrer les moyens sur les personnes qui ont un réel problème de bilinguisme », a-t-il affirmé face aux entrepreneurs. Ses intentions feront l’objet d’une note plus détaillée dans quelques semaines.

Le système avait été instauré pour aider les chercheurs d’emploi bruxellois à combler leurs lacunes linguistiques. L’année dernière, seul un chercheur d’emploi bruxellois sur dix déclarait maîtriser les deux principales langues officielles du pays, alors que le bilinguisme est une condition indispensable pour la moitié des offres d’emploi disponibles dans la capitale.

Le ministre de l’Emploi souhaite modifier le système actuel des chèques langues dans le cadre de la « garantie jeunes », entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Concrètement, les connaissances de chaque jeune demandeur d’emploi seront évaluées de manière approfondie et des solutions seront proposées au cas par cas.

Les entrepreneurs présents à la réunion ont également eu droit à une explication sur les compétences du gouvernement bruxellois et les politiques qu’il entend mener, notamment pour contrer le chômage des jeunes et favoriser une simplification administrative.

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