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Des milliers de manifestants demandent une Europe plus sociale à Bruxelles

Quelque 6.300 manifestants affiliés aux trois principaux syndicats ont défilé mercredi matin devant les institutions européennes à Bruxelles. Le front commun et la Confédération européenne des syndicats (CES) demandent une Europe plus sociale alors que doit se tenir un Sommet social le 17 novembre à Göteborg (sud-ouest de la Suède).

Un socle européen des droits sociaux sera proclamé lors de ce Sommet. Il repose sur trois axes: l’égalité des chances sur le marché de l’emploi, des conditions de travail et salariales équitables et la protection sociale au sens large. « Nous venons aujourd’hui à Bruxelles pour demander aux instances européennes de faire de ce socle un véritable programme de travail », a expliqué Olivier Valentin, secrétaire national de la CGSLB.

Tous les secteurs professionnels étaient représentés, de la métallurgie à la fonction publique en passant par l’alimentation. La police a recensé 6.300 manifestants, près du double de ce qui avait été annoncé. Une trentaine de cars issus des quatre coins du pays ont rallié le Cinquantenaire. Le cortège a démarré vers 10h45. Les manifestants sont passés par le rond-point Schuman à proximité duquel se trouve le siège de la Commission européenne et du Conseil européen, avant de terminer leur parcours au Parlement européen, place de Luxembourg.

Les dirigeants syndicaux ont alors pris la parole, de même qu’Esther Lynch, secrétaire confédérale de la CES. Des manifestations similaires étaient organisées ces jours-ci ailleurs en Europe.

« Les pays européens ne sont unis que dans la précarité », a déploré Robert Vertenueil, secrétaire général de la FGTB. « Nous voulons la prospérité et une véritable Europe sociale, qui écoute et respecte les partenaires sociaux. Le socle des droits sociaux doit être contraignant et juste. Il ne peut s’agir d’un écran de fumée », a ajouté le leader du syndicat socialiste.

Son vis-à-vis à la CSC, Marc Leemans, a plaidé pour un retour aux objectifs premiers de l’Union européenne qui s’est constituée dans le but de procurer sécurité et bien-être aux citoyens. « Aujourd’hui, sur plein de fronts, l’Europe est un échec », selon lui.

Le député européen Claude Rolin, ancien responsable du syndicat chrétien, est venu saluer les manifestants. « La Confédération européenne des Syndicats a raison de se mobiliser. Pour de nombreuses questions sociales européennes, c’est maintenant ou c’est trop tard », a-t-il commenté, estimant que l’euroscepticisme de ces derniers temps « démarrait du manque de réponses aux enjeux sociaux ».

Dans l’après-midi, les responsables syndicaux devaient rencontrer une trentaine de parlementaires européens.

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