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Des mesures pour renforcer la capacité d’innovation biopharmaceutique en Belgique

La plateforme « R&D Biopharma », qui rassemble les membres du gouvernement fédéral, les sociétés GSK, Janssen, Pfizer, UCB et Novartis et l’association coupole pharma.be, a rendu ses conclusions quant aux mesures à prendre pour préparer l’avenir de la Belgique scientifique.

Ces conclusions, approuvées par le gouvernement fédéral, mèneront à l’installation d’un observatoire de l’industrie biopharmaceutique et à la définition d’un cadre fiscal adapté pour stimuler de la recherche en Belgique. Le secteur pharmaceutique a été qualifié par le Premier ministre Charles Michel, mardi en conférence de presse, de « perle que nous voulons consolider et développer ».

Le secteur emploie quelque 35.000 personnes, dont environ 4.500 chercheurs. La production des médicaments et vaccins atteint plus de 40 milliards d’euros, ce qui équivaut à 11,3% du total des exportations de la Belgique.

Cette concertation, dont les bases ont été jetées il y a dix ans sous le gouvernement Verhofstadt II, a été poursuivie sous les gouvernements successifs jusqu’aujourd’hui. « Ca a contribué à créer un cadre adéquat pour les investissements », selon le patron d’UCB Jean-Christophe Tellier. « Mais nous devons mettre tout en oeuvre pour maintenir la Belgique dans le peloton de tête en matière d’innovation et dans le domaine de la recherche et développement (R&D), car la concurrence est féroce », ajoute-t-il.

M. Tellier s’exprimait au nom du Health, Science & Technology Group (HST), qui outre UCB regroupe aussi GSK, Janssen et Pfizer. Ensemble, ils représentent 90% du total des investissements en recherche et développement du secteur pharmaceutique.

Un cadre fiscal spécifique va donc être mis en place pour les métiers de l’innovation. Le régime de dispense partielle de versement du précompte professionnel sera étendu à certains profils bacheliers actifs en R&D.

L’installation de l’observatoire de l’industrie biopharmaceutique -« unique en Europe »- permettra de disposer de recommandations destinées à maintenir le haut niveau d’expertise et la compétitivité du secteur biopharmaceutique en Belgique. Il concentrera l’ensemble des indicateurs (scientifiques, économiques, fiscaux, …) et pourra mesurer en permanence l’attractivité de la Belgique afin de protéger et de développer ses atouts biopharmaceutiques.

Les mesures envisagées prévoient aussi un rôle renforcé pour l’Agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS). L’ambition est aussi de positionner la Belgique en tant que « Reference Inspection State », en élargissant le nombre de pays qui reconnaissent les contrôles et inspections des sites de production biopharmaceutique menés par l’Agence.

Le secteur phamaceutique en Belgique compte 15 quartiers-généraux, 14 sites R&D et 32 sites de production. En 2016, les entreprises pharmaceutiques ont investi 2,9 milliards d’euros en R&D.

Les entreprises GSK, Janssen, Pfizer et UCB assurent l’essentiel des investissements en R&D au sein du secteur pharmaceutique en Belgique.

« Le gouvernement reconnaît ainsi la valeur stratégique du secteur », se réjouit Catherine Rutten, CEO de pharma.be. « Les mesures témoignent d’une vision à long terme et renforceront la position de la Belgique en tant que ‘pharma valley’. Ce qui bénéficiera aussi aux patients. »

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