Les avions militaires.

Des F-16 « tireront » pour la première fois les couleurs nationales, lors du défilé aérien du 21 juillet

Pour la première fois depuis leur entrée en service voici 40 ans, ce seront des avions de combat F-16 qui « tireront » les couleurs nationales en ouverture du défilé militaire et civil du 21 juillet, a-t-on appris mardi de sources militaires.

Cette mission a incombé durant des décennies aux petits avions d’entraînement Fouga Magister puis à leurs successeurs, les Alpha-Jet 1B. Mais ces appareils, stationnés depuis 2004 à Cazaux (sud-ouest de la France), ont cessé en octobre dernier de voler au profit de la composante Air à la suite du désengagement belge de l’école binationale de formation de pilotes de chasse, l' »Advanced Jet Training School » (AJeTS).

Les derniers Alpha-Jet – 33 avaient été livrés entre 1978 et 1980 – continuent néanmoins à voler temporairement pour former des pilotes français, le temps de solder les comptes de l’AJeTS. Mais le ministère de la Défense a prévu de mettre 25 appareils en vente à partir de décembre prochain. La dernière prestation des Alpha-Jet au dessus de Bruxelles remonte au 21 juillet dernier. La composante Air de l’armée s’est dont tournée vers une autre monture, le F-16 vieillissant, pour lui confier la tâche d’ouvrir le défilé de la Fête nationale, en « tirant » des fumigènes noirs, jaunes et rouges. Trois de ces chasseurs défileront au dessus de Bruxelles, équipés de « smoke pods » (générateurs de fumée) montés en bout d’ailes, à l’image de ceux utilisés par le pilote de démonstration F-16 – actuellement le commandant Stefan Darte, alias « Vador » -, a-t-on expliqué de sources militaires.

Des essais ont été menés par les pilotes de la base aérienne de Kleine-Brogel (Limbourg). Le plus difficile a été d’obtenir une fumée noire correcte, a indiqué mardi un spécialiste du dossier à l’agence Belga. Le défilé connaîtra une autre première, avec le passage au dessus de la capitale d’un hélicoptère NH90 Caïman de la base de Coxyde portant un drapeau tricolore au bout d’une élingue (un câble accroché sous l’appareil). Ce passage avait au départ été prévu pour pallier une éventuelle défaillance des F-16, alors que la technique des fumigènes n’était pas encore validée. Il a toutefois été maintenu, selon les mêmes sources. Le drapeau ne sera toutefois installé, pour des raisons de sécurité, que lors d’une brève escale dans les environs d’Alost lors du vol vers Bruxelles.

Le défilé sera aussi marqué par le passage d’un chasseur mythique de la Seconde Guerre mondiale, un Spitfire Mk.XVe appartenant à un collectionneur belge, Kris Van Den Bergh, et basé à Deurne (Anvers). Il sera flanqué par deux F-16 décorés de « bandes d’invasion » – comme lors du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 – et d’une dérive colorée. Ces appareils appartiennent aux 349e et 350e escadrilles (respectivement basées à Kleine-Brogel et à Florennes), qui sont les héritières des unités belges de la Royal Air Force (RAF) britannique durant le conflit.

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