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Dérapages lors d’un baptême étudiant: l’UCLouvain envisage le dépôt d’une plainte

L’Université catholique de Louvain se réserve le droit de déposer plainte contre les auteurs de dérapages constatés lors des bleusailles et baptêmes au sein de la Maison des athlètes francophones (MAF), cercle estudiantin de la faculté des sciences de la motricité.

Les faits remontent au 11 octobre dernier et ont déjà donné lieu à plusieurs sanctions internes. La MAF est ainsi fermée et sa reconnaissance lui est temporairement retirée.

Sur les faits eux-mêmes, le vice-recteur aux Affaires étudiantes évite de rentrer dans les détails, les déclarations n’étant pour l’instant pas concordantes. Mais il évoque des atteintes à la dignité et au respect des personnes, tout à fait contraires au protocole qui régit les baptêmes à l’UCLouvain depuis une vingtaine d’années. Il est question de violences physiques – des gifles notamment – et dans un courrier, la doyenne de la faculté concernée (elle regroupe les étudiants en kiné et en éducation physique) parle également de faits d’attentats à la pudeur.

Dès que ces faits ont été portés à la connaissance de l’UCLouvain, la fermeture de la MAF a été ordonnée. Le « groupe des référés », l’organe de régulation de l’animation étudiante, a été saisi en urgence et a décrété la fermeture de ce cercle jusqu’à la fin du premier quadrimestre, ainsi qu’une interdiction d’organisation des baptêmes par la MAF lors de la prochaine rentrée académique. Le bureau de la faculté concernée, lui, a décidé de ne plus reconnaitre la MAF comme association étudiante facultaire jusqu’à la rentrée académique 2021.

Condamnant clairement ces faits, l’UCLouvain indique qu’elle compte mener le dossier à son terme avec tous les acteurs internes mais aussi avec la ville, la police et éventuellement la justice. Elle se réserve en effet le droit de déposer plainte contre les auteurs.

Quant aux étudiants qui pourraient avoir été victimes – 47 envisageaient d’être baptisés à la MAF et moins de 15 l’ont été effectivement – , ils ont reçu un courrier leur indiquant qu’ils pouvaient bénéficier d’un espace de paroles, individuellement ou collectivement, auprès du vice-recteur aux Affaires étudiantes ainsi qu’auprès du service d’aide aux étudiants de l’UCLouvain. Il leur a également été rappelé qu’ils pouvaient aussi s’adresser au service d’aide aux victimes de la police locale.

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