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Décès de Mawda : La demande de régularisation sera traitée conformément à la loi

L’Office des étrangers n’a pas encore reçu la demande de régularisation de la famille Shawri, a indiqué jeudi le Premier ministre Charles Michel à la Chambre. Lorsqu’elle sera arrivée, elle sera traitée « conformément au cadre légal », a-t-il précisé. Par ailleurs, Charles Michel dit avoir été choqué par les propos de Bart De Wever.

La fillette a été enterrée mercredi après-midi à Evere en présence d’une foule nombreuse. Un mouvement est né en faveur de la régularisation de la famille, porté notamment par les recteurs des universités. Le Premier ministre s’en est tenu à l’attitude prudente qui est la sienne depuis la mort de Mawda. L’octroi d’une régularisation pour circonstances exceptionnelles ressortit à la compétence du secrétaire d’État à l’Asile, Theo Francken, mais la décision sera précédée d’une concertation au sein du gouvernement.

« Lorsque nous serons suffisamment éclairés par les éléments du dossier, le secrétaire d’État pourra prendre une décision », a ajouté le Premier ministre.

M. Michel n’a pas donné d’autre indication sur l’orientation qui sera choisie. Une partie de l’opposition le presse pourtant de répondre d’ores et déjà de manière positive. « Rien ne vous empêche de l’annoncer dès maintenant », a fait remarquer M. Dallemagne (cdH).

« Si les parents de Mawda n’obtiennent pas cette régularisation, on se demande bien qui l’obtiendra », a renchéri M. Van Hees.

Le chef du gouvernement a été interpellé aussi bien sur des déclarations de M. Francken sur le « retour du boomerang » que doivent attendre les recteurs que sur celle du président de la N-VA, Bart De Wever, sur les parents de Mawda. Il ne s’agissait pas d’une menace, a-t-il répondu, au sujet du premier, insistant également sur la liberté d’expression des recteurs. Pour ce qui est de M. De Wever, accusé par l’opposition d’être entré en possession d’éléments confidentiels du dossier de la famille Shawri, il n’a guère fait de commentaire.

« J’apprécierai ma responsabilité sur base d’éléments officiels du dossier quand ils me seront communiqués et non sur base d’éléments dans la presse », a-t-il dit.

Charles Michel dit avoir été choqué par les propos de Bart De Wever

Le Premier ministre Charles Michel a affirmé sur le plateau de Jeudi en prime (RTBF) avoir été « choqué » par les propos tenus il y a sept jours par le président de la N-VA Bart De Wever attribuant aux parents de la petite Mawda une responsabilité dans la mort de cette enfant de deux ans, tuée par une balle de la police au cours d’une course-poursuite.

« Les propos de Bart De Wever m’ont choqué », a indiqué le chef du gouvernement fédéral, qui s’était jusqu’à présent contenté d’appeler à la sérénité et de demander d’attendre les résultats de l’enquête.

Mais pour le Premier ministre, les propos du président de la N-VA ne sont pas les seuls à l’avoir choqué. Il a aussi cité ceux du président du PS Elio Di Rupo qui parle d’une responsabilité d’Etat et a également visé, sans la nommer, la co-présidente d’Ecolo Zakia Khattabi.

« Il n’est pas question pour moi d’entrer dans ces outrances », a ajouté M. Michel, en soulignant son émotion lors de sa rencontre avec les parents de la petite victime. Il ne s’est toutefois pas avancé sur le sort de leur demande de régularisation.

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