
Débat à Louvain-la-Neuve : les étudiants belges n’ont pas épargné Macron

Dans le cadre de sa visite en Belgique, le président français a participé à un débat mouvementé avec Charles Michel et des étudiants sur le thème de l’Europe, ce mardi à Louvain-la-Neuve.
Pour cette deuxième et dernière journée de visite officielle en Belgique, Emmanuel Macron et Charles Michel se sont rendus en fin de matinée à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve. 800 étudiants belges de l’UCLouvain, de la KU Leuven et de l’université Saint-Louis de Bruxelles les y attendaient pour un débat ouvert sur l’avenir de l’Europe.
L’exercice ne fût pas de tout repos, interrompu quelques minutes par des manifestants venus signaler leur opposition à « la politique néolibérale » des deux dirigeants, mais vite évacués. Quant aux autres étudiants, majoritairement en master d’histoire, de relations internationales ou de sciences politiques, ils étaient encouragés à poser aux deux dirigeants « toutes les questions qu’ils n’avaient jamais osé poser ». Ça n’a pas loupé ; de la Défense européenne à la transition écologique, de nombreux sujets sensibles ont été abordés.

F-35 : Michel « assume » le choix des avions américains plutôt qu’européens
Concernant la décision récente de la Belgique de se doter d’avions militaires américains, c’est la journaliste et modératrice du débat Johanne Montay qui a mis les pieds dans le plat. Le dossier était en effet sensible depuisles déclarations d’Emmanuel Macron en octobre dernier, pour qui cet achat irait « a contrario des intérêts européens ». Pourtant, le Premier ministre a répondu « totalement assumer ce choix », en invoquant une économie de 600 millions d’euros réalisée grâce ce contrat. L’argent pourrait être réinjecté dans le budget d’une future Défense européenne « à l’horizon 2040 ».
Transition écologique : « les lobbies ne nous influencent en rien »
Autre sujet sensible lancé par un jeune homme à l’adresse du président français : le rythme de la transition écologique. L’étudiant en histoire a notamment évoqué la démission du ministre Nicolas Hulot et critiqué les exceptions accordées à certaines entreprises dans la loi sur la fin des hydrocarbures en France. Il s’est vu vertement répondre que les lobbies « n’influencent en rien » les politiques françaises et européennes. Emmanuel Macron a préféré mettre l’accent sur les aides apportées aux ménages dans la conversion à des équipements plus propres, soulignant que « taxer nos entreprises les met en difficulté par rapport aux étrangères, et menace ainsi nos emplois ».
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