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Coronavirus: la Belgique, pire gestionnaire de la crise au sein de l’OCDE, dit une étude. Wilmès contextualise

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Une étude de l’Economist Intelligence Unit place notre pays au dernier rang des pays de l’OCDE. Le PS s’en inquiète à la Chambre. La Première ministre explique cela, notamment, par notre façon de comptabiliser les décès.

« La Belgique a eu la plus mauvaise réponse à la crise du coronavirus parmi les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et développement économique). » Le titre, diffusé hier par le média américain CNBC, a fait sursauter Eliane Tilleux (PS), ancienne ministre wallonne de la Santé.

Le média évoque une étude britanique de l’ Economist Intelligence Unit (EIU), le service d’enquêtes de The Economist, comparant la façon dont 21 pays ont géré l’épidémie. La Nouvelle-Zélande est le pays qui s’en sort le mieux, la Belgique le moins bien.

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« La Belgique termine en queue de classement « derrière des pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Royaume-Uni », s’inquiète la députée socialiste. Quelle leçon tirez-vous, madame la Première ministre? Si tous les indicateurs sont désormais au vert chez nous, préparons-nous un plan de gestion global, efficace et concerté afin d’éviter que cela ne se reproduise plus? »

Sophie Wilmès relativise la pertinence de l’étude: « Des études, il y en a eu plusieurs et toutes ne donnent pas les mêmes résultats », entame-t-elle.

L’étude en question prend en considération trois paramètres – le taux d’obésité dans la population, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans et le nombre de voyageurs internationaux sur le territoire – qu’elle met en relation avec trois autres – le nombre de tests, le nombre de soins hors-Coid et le taux de mortalité dû au virus. C’est cette comparaison qui met la Belgique en fâcheuse position.

Pour la Première ministre, on compare des pays qui n’ont pas forcément grand-chose entre eux: la Nouvelle-Zélande ou l’Australie ont une densité de population bien moins importante que la Belgique, ce qui peut expliquer leurs résultats favorables.

Ensuite, la Belgique obtient de bons résultats en matière de tests ou de soins de santé en général, précise Sophie Wilmès. C’est le taux de mortalité dû au virus, qui pèse quatre fois plus lourd dans l’enquête, qui explique notre position, explique-t-elle. Or, une nouvelle fois, elle insiste sur le fait que tous les pays n’ont pas comptabilisé les décès avec la même transparence. Certains n’ont tenu compte que des décès en hôpitaux, d’autres n’ont recensé que les cas confirmés. Chez nous, tous les cas sont repris. Il y a eu, rappelle la Première ministre, 4710 décès en hôpitaux, dont 95% confirmés, et 4869 en maisons de repos, dont 27% confirmés.

« Est-ce à dire que la gestion a été parfaite? Ce n’est pas ce que je veux dire« , tempère la Première. Pas covaincue, la députée socialiste rappelle la gestion chaotique par notre pays des masques, des tesst ou du traçage.

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