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Coronavirus: la Belgique passe la barre des 5000 décès

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Voici les nouvelles statistiques concernant l’épidémie de coronavirus en Belgique.

1329 nouveaux cas ont été rapportés. 585 patients résident en Flandre, 581 en Wallonie et 143 à Bruxelles. Nous n’avons pas d’information concernant le lieu de résidence des 20 dernières personnes. Le nombre total de cas confirmés s’élève à 36138.

Au total, 5161 patients sont hospitalisés. 320 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées au cours des dernières 24h. Au total, 1140 patients se trouvent en soins intensifs, soit une diminution de 42 patients au cours des 24 dernières heures. 7961 patients sont sortis de l’hôpital et ont été déclarés guéris depuis le 15 mars, soit une augmentation de 399 au cours des 24 dernières heures.

5163 décès au total ont été rapportés, soit une augmentation de 313 décès au cours des dernières 24h. Des décès des dernières 24h, 114 ont eu lieu à l’hôpital, 199 dans une maison de repos et de soins. Dans ce dernier groupe, 24% a été confirmé par un test COVID-19.

Sur les 5163 personnes décédées, 44% sont mortes à l’hôpital, 54% dans une maison de repos et de soins, 0,6% à la maison et 0,2% à un autre endroit. Les décès à l’hôpital sont tous des cas confirmés. Les décès ayant eu lieu dans des maisons de repos et de soins concernent des cas confirmés (7,8%) ou des cas suspects (92%).

Qu’en est-il du taux d’infection en Belgique ?

Le taux d’infection représente le nombre de personnes qu’une personne infectée va contimaner. Pour le coronavirus, il est à la base de 3, ce qui explique la croissance exponentielle de la courbe de contamination. « Les mesures prises ont pour but de ralentir l’épidémie et que chaque personne infectée en contamine le moins possible autour d’elle. Aujourd’hui en Belgique, il est de 0,8 . Cela montre l’effet des mesures de confinement. Au plus on se rapproche de zéro, au plus on va pouvoir reprendre le contrôle sur la propagation du virus », explique le porte-parole interfédéral Emmanuel André.

Doit-on s’attendre à un nouveau pic suite au relâchement du week-end de Pâques ?

Le porte-parole interfédéral ne pense pas qu’un nouveau pic est à venir dans les jours qui viennent. En tout cas, rien ne l’indique pour l’instant. Mais il veut faire passer un message important: « Nos efforts ont toujours deux semaines d’attente. Chaque comportement, adaptation de nos mouvements aura un impact dans les deux semaines. S’il y a relêchement, nous pouvons nous attendre à un impact deux semaines plus tard« , confirme-t-il.

Pépinières et magasins de bricolage: « ce n’est pas une excursion familiale! »

« La force du virus diminue mais la situation reste difficile dans le secteur des soins », rappelle Benoit Ramacker, porte-parole du Centre de crise. L’ouverture des pépinières et des magasins de bricolage, à partir de ce samedi, doit rendre le confinement plus facile à supporter pour les citoyens. Mais cela doit se dérouler dans le respect strict des mesures. Ce sont les mêmes que celles d’application dans les supermarchés, c’est-à-dire : respect de la distance physique d’1,5m à la caisse, sur le parking et dans le magasin ; un client par 10m2 ; 30 min maximum par client dans le magasin. « Ce n’est pas une excursion familiale. S’il y a trop de monde, revenez plus tard« , insiste-t-il.

D’où vient le virus ?

Certains semblent indiquer que le virus se serait échappé ou aurait été créé dans un laboratoire chinois. Une hypothèse peu probable, selon Emmanuel André. « Il est compréhensible de vouloir chercher des coupables. Mais ce virus est très très probablement issu de l’environnement naturel. Il a probablement été transmis à l’homme accidentellement, via un animal intermédiaire ou la consommation d’une chauve-souris. » Selon lui, le structure naturelle du virus, comparable à d’autres virus du même type qui circulent dans la nature, suggère qu’il n’a pas été modifié génétiquement. « Nous n’avons aucun argument pour affirmer que ce virus se serait échappé, a été modifié ou créé dans un laboratoire. Quand on modifie un virus, cela laisse des traces, et nous n’avons aucune indication en ce sens aujourd’hui », conclut-il.

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