Conflit à Gaza – Il faudra « des mois » pour réparer les infrastructures

(Belga) Il faudra « des mois » pour réparer les infrastructures de la bande de Gaza endommagées ou détruites depuis le début de l’offensive israélienne, a estimé dimanche à Téhéran la patronne des opérations humanitaires de l’ONU Valérie Amos.

« Les dégâts sur les hôpitaux, écoles, et les locaux de l’UNRWA (l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens) où les déplacés avaient trouvé refuge prendront des mois à être réparés », a déclaré Mme Amos, en visite pour deux jours à Téhéran. Elle doit discuter avec les autorités iraniennes des crises humanitaires majeures dans la région, à Gaza, en Syrie et en Irak. A Gaza, « les opérations de l’ONU continuent, y compris la fourniture de nourriture, d’eau et de produits de consommation. Des médicaments et du carburant sont distribués aux hôpitaux », a-t-elle dit. Au total, 97 installations de l’UNRWA ont été endommagées à Gaza, notamment des centres de santé, des centres de distribution et des écoles, dont certaines servent d’abri humanitaire pour les quelque 250.000 Palestiniens déplacés. Une offensive israélienne lancée le 8 juillet contre la bande de Gaza a tué au moins 1.980 Palestiniens, majoritairement des civils. Côté israélien, 67 personnes ont été tuées, dont trois civils. Mme Amos a rappelé les « déclarations fermes » de l’ONU sur « les violations des lois humanitaires internationales et des lois sur les droits de l’Homme par toutes les parties » à Gaza. « La protection des civils doit être reconnue par tous les pays et tous les groupes armés actifs sur le terrain », a-t-elle souligné. « Nous reconnaissons tous que tous les Etats-membres de l’ONU ont échoué dans leur capacité à trouver » une solution politique au conflit israélo-palestinien, a-t-elle regretté, alors que des discussions très indécises sur le maintien d’un cessez-le-feu précaire ont repris dimanche au Caire. En Syrie, 11 millions de personnes ont toujours besoin d’aide humanitaire, dont 241.000 dans des zones « assiégées », a indiqué Mme Amos. L’acheminement de l’aide est entravé par « l’insécurité, la fragmentation des groupes armés et les obstacles administratifs imposés par le gouvernement », a-t-elle ajouté. Elle a salué le rôle de l’Iran, principal allié régional du régime syrien, « et d’autres pays ayant de l’influence » sur les deux camps qui ont permis à l’ONU d’avoir « un meilleur accès à certaines zones ». Mais il reste « un grand nombre de gens » que l’ONU ne peut atteindre, a-t-elle déploré. (Belga)

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