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Communales 2018 : Vincent De Wolf à Etterbeek, l’éternel premier

Pierre Jassogne
Pierre Jassogne Journaliste Le Vif/L’Express

Bastion libéral, la commune semble déjà acquise à Vincent De Wolf, qui occupe le mayorat depuis vingt-six ans.

 » Etre en place depuis tant d’années, c’est plutôt une qualité « , reconnaît Vincent De Wolf (MR). Et si demain, le décumul s’instaurait, le libéral choisirait sans hésiter sa commune, là où Françoise Bertieaux, actuelle présidente du CPAS, a décidé de quitter la politique locale. Avec ses partenaires, PS et Ecolo, le bourgmestre envisage de poursuivre le travail. Il y a eu des divergences mais chacun estime avoir pu marquer la commune de projets qui lui étaient chers.  » J’ai ouvert aux socialistes, puis aux écologistes. Selon moi, ce n’est pas contre-nature, malgré mes autres fonctions.  »

 » De Wolf est inévitable, admet Marilou Servais, cheffe de groupe des verts. Il ne nous a pas pris pour faire jolis. Aujourd’hui, on pèse plus par nos réalisations que les 17 % de 2012.  » La fierté d’Ecolo est notamment le contrat de quartier durable Chasse-Gray. Plusieurs projets de rénovation et de construction y sont prévus, dont la création de crèches, d’écoles et de logements sociaux ou moyens.

Au PS, c’est Rachid Madrane qui sera tête de liste. Objectif : la reconduction de l’accord de majorité avec le MR et Ecolo. Il continuera à s’occuper de son portefeuille ministériel, et en cas de décumul choisira le niveau régional. Ce qui laisse un boulevard à la Liste du bourgmestre…

Fier de l’assainissement des finances communales et de la baisse des impôts locaux, Vincent De Wolf se félicite aussi de la mise en chantier des  » Jardins de la Chasse  » qui rassembleront la maison communale, le CPAS, une crèche et des appartements. L’actuel hôtel de ville sera détruit pour faire place à du logement (250),  » la première préoccupation des citoyens. Tout l’enjeu est de réussir cette nouvelle ville dans la ville.  » Après des années d’atermoiements, la place Jourdan sera enfin réaménagée avec un semi-piétonnier (chantier conclu à l’automne) et la friterie Antoine, fraîchement rénovée aux frais de la régie foncière d’Etterbeek (440 000 euros).

Communales 2018 : Vincent De Wolf à Etterbeek, l'éternel premier

Dans l’opposition, DéFI juge les montants trop importants et la construction trop imposante. La liste amarante, menée par l’avocat Christophe Gasia, espère peser dans la direction de la commune. Le parti n’a voté contre aucun des budgets, préférant s’abstenir…  » On ferait un bon partenaire, d’autant que nous avons un ancrage local ; 15 % serait un minimum, mais on peut viser au-delà.  » S’il relève la meilleure santé financière de la commune, il l’attribue essentiellement aux aides régionales.  » L’équilibre n’aurait pas pu être atteint sans l’augmentation à plus d’1,3 million d’euros de la dotation générale.  » DéFI dénonce le nombre élevé de logements sociaux inoccupés et la censure dans le journal communal, où il serait interdit d’évoquer des thèmes ne convenant pas à la majorité.

Au CDH, Damien Gérard tirera la liste, succédant à André du Bus, qui la poussera.  » La majorité occupe le terrain et le pouvoir sans aucune cohérence. Chacun fait un peu ce qu’il veut de son côté.  » Le contrat de quartier durable est, à ses yeux, le plus beau projet de la législature mais grâce au lobbying de son parti au sein du gouvernement régional.  » Etterbeek mérite un projet axé sur la qualité de vie dans les quartiers : c’est plus une collection de quartiers reliés par de grands axes qu’une commune avec une identité homogène. « 

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