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Charles Michel: « La crise catalane met l’Europe à l’épreuve »

« La crise catalane met l’Europe à l’épreuve », estime le Premier ministre Charles Michel, qui s’exprime sur le blocage espagnol dans un entretien accordé au Soir et à De Standaard samedi. Concernant le projet européen en général, le libéral revendique une démarche volontariste et plaide pour « l’Europe différenciée ».

La situation en Espagne, depuis le référendum sur l’autodétermination organisé en Catalogne et remporté par les indépendantistes début octobre, est une crise « qui met l’Europe à l’épreuve », selon le Premier ministre belge. « C’est une crise institutionnelle et politique dans un pays qui met en jeu des questions fondamentales, l’expression d’un vote, des opinions, l’usage de la force… ».

Charles Michel estime que « le bon sens veut qu’il y ait dialogue ». « Il y a une guerre des nerfs, qui doit s’arrêter à un moment pour ouvrir le champ à un dialogue politique », assure-t-il. « Ce n’est que si on constatait un échec définitif du dialogue qu’il faudrait poser la question d’une médiation internationale ou européenne », poursuit-t-il.

Il constate par ailleurs un élément neuf dans le contexte européen depuis quelque mois: « le volontarisme. Passer de l’Europe des crises, de l’Europe qui subit, à l’Europe qui entreprend, qui agit ».

M. Michel souligne avoir été le premier « à plaider pour l’Europe différenciée – qu’on a aussi appelée l’Europe à plusieurs vitesses -, c’est-à-dire pour l’unité à 27 si c’est possible, mais pas au prix du statu quo ».

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