Muriel Targnion bourgmestre de Verviers en 2015. © BELGA

« Ceux qui mettent à mort Publifin devront rendre des comptes »

Muriel Targnion bourgmestre de Verviers en 2015 et administratrice de Publifin avant l’été dernier estime qu' »une bonne partie des édiles ne comprend pas le modèle unique mis en place au sein de Nethys », et estime qu’il faut pourtant « défendre l’outil et l’emploi liégeois ».

Elle affirme que « les dysfonctionnements dénoncés » au sujet de Publifin « ont aujourd’hui été corrigés », alors que Les comités de secteurs ont été supprimés. Elle note toutefois que « rien ne justifie au-delà de sacrifier ce modèle industriel à succès dont tout le monde se méfie parce que ses rouages sont difficiles à comprendre ». « On est la seule Région au monde où un gouvernement, s’il s’entête, va casser volontairement un fleuron local en toute connaissance de cause », déplore-t-elle.

Interrogée sur les rémunérations des administrateurs et du management, elle reconnait qu’ils sont trop élevés « en tant que représentante socialiste », même si « ce qu’ils représentent dans les dépenses à l’échelle du groupe est quasi négligeable financièrement parlant ». Elle juge en outre « fort de café que le décret wallon tel qu’il est rédigé aujourd’hui cible juste les dirigeants de Nethys et personne d’autre ».

Selon Mme Targnion, Stéphane Moreau, reconduit dans ses fonctions de CEO de Nethys, « c’est un non-sujet, aujourd’hui ». La priorité en revanche selon elle « c’est la défense de l’outil par ceux qui le connaissent. Pour le moment, on crie au scandale. Mais demain, quand on se réveillera et que l’outil industriel sera sur le flanc, avec les pertes d’emploi qui vont de pair, on se demandera comment on a pu en arriver là… Je n’ai pas peur de prendre mes responsabilités et de dire aux décideurs qu’ils devront rendre des comptes », poursuit-elle.

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