Le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. © Image Globe

Centres fermés: Theo Francken veut augmenter les expulsions d’illégaux criminels

Le nouveau secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) souhaite la création à court terme de 100 places d’accueil supplémentaires pour des sans-papiers au sein des différents centres fermés du pays.

« Ce qui signifie 1.000 expulsions en plus« , explique-t-il lundi dans les colonnes du Standaard et du Nieuwsblad. « Il y a beaucoup trop peu de places dans les centres fermés de l’Office des Etrangers« , déplore Theo Francken, qui veut « casser le cercle vicieux » des personnes en séjour illégal interpellées sur notre territoire qui sont laissées en liberté et à qui l’on remet à plusieurs reprises un ordre de quitter le territoire.

Durant la législature à venir, le secrétaire d’Etat souhaite dès lors augmenter la capacité d’accueil des centres fermés. « Les Pays-Bas disposent d’environ 2.000 places dans leurs centres. Dans notre pays, nous en avons moins de 600. Il y a encore moyen de revoir cette capacité la hausse.« 

« Interpeller les illégaux criminels, voilà ma priorité« , poursuit-il. « Et non le renvoi de migrants qui sont intégrés et qui travaillent dans un secteur où nous rencontrons une pénurie de main-d’oeuvre.« 

Theo Francken veut enfin qu’il soit à nouveau possible d’enfermer des familles de sans-papiers avec des enfants mineurs au centre 127 bis de Steenokkerzeel.

Les demandeurs d’asile ne fuient pas le travail

Par ailleurs, une étude de la KU Leuven et de l’Université libre de Bruxelles (ULB) relayée par De Morgen relève qu’une partie substantielle des demandeurs d’asile de notre pays est économiquement active et s’intègre bien au marché du travail après une période d’adaptation.

Les demandeurs d’asile pèsent sur notre sécurité sociale et coûtent une fortune à la Belgique. Voilà des considérations sur les réfugiés qui ne se vérifient pas, selon Johan Wets, chercheur au sein de l’université louvaniste, qui a mené cette étude, en collaboration avec l’ULB, en se basant sur les statistiques de la Banque Carrefour de la Sécurité sociale.

Il ressort que 55% des demandeurs d’asile régularisés en 2005 travaillaient deux ans plus tard. Deux ans avant la régularisation, ce pourcentage ne dépassait pas les 14%.

Sur la même période, le nombre de demandeurs d’asile qui vivent grâce aux aides du CPAS est lui passé d’environ 80% à 30%.

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