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Ce que l’on sait sur la mort de l’épouse de Bernard Wesphael

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Le parlementaire wallon Bernard Wesphael (55 ans) a été placé sous mandat d’arrêt vendredi par le juge d’instruction de Bruges. Il est soupçonné d’avoir tué sa femme, Véronique Pirotton (42 ans), dans un hôtel à Ostende. Retour sur les faits.

Un séjour à Ostende. Bernard Wesphael a rejoint son épouse à Ostende mercredi pour y passer quelques jours. Le couple a déjeuné dans un restaurant et s’est promené sur la digue avant de rentrer à l’hôtel et de boire un verre au bar. Ils sont ensuite montés dans leur chambre.

Bernard Wesphael appelle la réception de l’hôtel. Vers 21 heures, il téléphone totalement paniqué à la réception de l’hôtel et explique que sa femme s’est suicidée. Les services de secours tentent de réanimer la victime, en vain. Bernard Wesphael déclare aux enquêteurs qu’il a découvert son épouse inconsciente dans la salle de bains lorsqu’il s’est réveillé après une sieste.

Bernard Wesphael inculpé. Ses explications ne convainquent pas les policiers qui ne retrouvent aucune boite de médicaments dans la salle de bain, ni dans la chambre. Il est présenté vendredi matin à la juge d’instruction Christine Pottiez qui lui délivre un mandat d’arrêt après l’avoir inculpé de meurtre. Il est incarcéré à Bruges.

Une mort violente. Selon les résultats de l’autopsie divulgués samedi à 15 heures, Véronique Pirotton est décédée de mort violente et portait des traces de strangulation. Le suicide est exclu. Le médecin légiste doute qu’une ingestion massive de médicaments ait pu produire un effet létal en une heure.

Bernard Wesphael nie les faits. Il maintient que son épouse s’est suicidée, malgré les résultats de l’autopsie.

Le soutien de sa fille. Sur Facebook, la fille de l’inculpé a manifesté son soutien à son père. Selon elle, celui qu’elle qualifie de « humaniste pacifiste » est incapable de faire du mal. Elle explique qu’il aimait son épouse « inconditionnellement » et que cela était réciproque.

Les incertitudes

Véronique Pirotton serait dépressive. Selon Bernard Wesphael, son épouse aurait tenté de mettre fin à ses jours « cinq ou six fois » au cours des mois précédents. « Elle prenait des médicaments. Elle en a sans doute pris une forte dose », affirme le député wallon.

Une dispute violente. Une dispute aurait éclaté jeudi en fin de journée entre Bernard Wesphael et son épouse. Selon lui, elle aurait reçu plusieurs appels téléphoniques d’une personne du milieu psychiatrique dans lequel elle travaille. Ce qui expliquerait les éclats de voix entendus dans les chambres voisines, mais aussi les traces de griffures que le député présente aux avant-bras. L’avocat de Bernard Wesphael a aussi évoqué une dispute : « il y aurait eu une petite dispute, mais pas de violence. »

L’expertise toxicologique. Mardi, la chambre du conseil de Bruges doit prendre connaissance des résultats de l’expertise toxicologique qui est toujours en cours. Elle permettra de savoir si oui ou non Veronique Pirotton a ingéré une quantité massive de médicaments.

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