Frank Robben, à gauche, en 2013. © Belga

« Ce n’est pas du profilage »: Frank Robben se défend devant le parlement

Le patron de l’asbl SMALS, Frank Robben, s’est défendu devant la commission de la Justice de la Chambre.

Mis en cause dans le projet « Putting the data in the center », critiqué dans la partie francophone du pays pour son omnipotence sur la gestion des données sociales et de santé, il a expliqué l’importance des réalisations dans ce domaine depuis les années 1990 qui ont mené à la mise sur pied de la Banque carrefour de la sécurité sociale -dont il est l’administrateur général- et d’e-health. Et assuré les députés de l’importance accordée à la protection de la vie privée dans la mise au point de ces systèmes.

Le projet, devenu » Smart Data Services », a été lancé (avant d’être suspendu) par le SPF Bosa et vise à mettre à disposition une série de données des citoyens en vue d’une simplification administrative. La seule opération connue par M. Robben visait « Best », une source authentique d’adresses de manière à éviter que des documents n’arrivent jamais à des citoyens car l’administration ne dispose pas de la bonne adresse, a-t-il expliqué. Il est possible que des consultants de la SMALS, asbl de service informatique de l’Etat où tant le gouvernement que les institutions de sécurité sociale sont représentées, y aient participé, a-t-il ajouté. « Ce n’est pas du profilage mais c’est faire en sorte que des données puissent être échangées en toute sécurité. Le but, c’est que les gens ne doivent pas introduire à chaque fois la même donnée et qu’il n’y ait pas d’opposition entre les banques de données », a-t-il souligné.

L’homme a assuré de l’importance qu’il attachait à « la transparence et à la confiance ». Outre ses fonctions à la SMALS, la Banque carrefour et e-health, M. Robben est aussi membre du Comité de Sécurité de l’Information (CSI) dont la concurrence avec l’Autorité de Protection des Données (APD) suscite de nombreuses questions. Il a assuré les députés de l’absence de conflit d’intérêts dans son chef. Dans les rangs francophones, certains élus de la majorité et de l’opposition n’ont pas caché leur goût de trop peu devant les longues explications qu’ils ont reçues.

« Nous sommes plusieurs parlementaires à avoir l’impression que le CSI se substitue au parlement », a expliqué François De Smet (DéFI). « Sans la presse, nous serions tous dans l’ignorance », a fait remarquer Vanessa Matz (cdH). Dans la majorité, Koen Geens (CD&V) a lui aussi reconnu ce problème d’information du parlement. « Trop souvent, nous dépendons du 4e pouvoir' », a dit l’ex-ministre de la Justice.

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