© Jimmy Bourgeois

Bruxelles sous l’occupation nazie

Le Vif

C’est, en 155 photos, l’album « d’un Bruxelles violé, meurtri, affamé, terrorisé », pour reprendre les termes de l’éditeur, Pierre Bourgeois. Il est le fils de Jimmy Bourgeois, l’auteur de ces clichés pris au nez et à la barbe de l’occupant, entre 40 et 44, et qui poursuivit son travail de reporter-photographe après la guerre, travaillant pour l’Associated Press.

Des documents rares, donc. Pierre Bourgeois rappelle que, « d’abord, il fallait être drôlement culotté pour oser prendre de tels clichés avec des appareils délicats à mettre au point, encombrants et donc difficiles à cacher.

Aux yeux des occupants, ces photos étaient considérées comme de la contrepropagande, crime de lèse-Reich qui était puni par de lourdes peines de prison en Allemagne. Ensuite, la pellicule photographique, les produits de développement, le papier étaient rares et extrêmement chers.

Heureusement, Jimmy Bourgeois parvint à se faire ravitailler par l’intermédiaire de la résistance hollandaise. » Il révèle une époque « sombre et triste faite de contrôles d’identités répétés, de mesures de rationnements sur tout, de brimades incessantes, de files d’attentes interminables, d’arrestations, de meurtres, de bombardements. »

Bruxelles sous l’occupation nazie de 1940 à 1944, par Pierre Bourgeois, Editions du Pré riant, 160 pages

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