L'hôtel de ville de Bruxelles se pare de vert pour la journée mondiale de l'environnement © belga

Bruxelles entre « heritage days » contestés et Covid préoccupant

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

La décision prise par Pascal Smet de rebaptiser les journées du patrimoine fait grincer des dents, après d’autres dans le même registre. Avec la situation sanitaire préoccupante, du grain à moudre pour le détracteurs de la Région.

Bart De Wever, président de la N-VA, ne rate jamais une occasion de critiquer la façon dont la Région bruxelloise est gérée. L’art est facile quand on cultive un projet confédéral (voire davantage) qui nie la réalité régionale de la capitale.

Voici deux jours, il a ainsi éreinté la décision prise par le secrétaire d’Etat bruxellois Pascal Smet (Vooruit) de rebaptiser les traditionnelle « journées du patrimoine » en « heritage days ». « Bruxelles a le taux de vaccination le plus bas d’Europe, mais le gouvernement bruxellois a visiblement d’autres problèmes plus urgents », a-t-il ironisé.

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Pascal Smet et son administration justifient la décision de renommer ces journées du patrimoine, dans un brochure, par la volonté d’éliminer la connotation « sexiste » du terme « patrimoine ». « Le mot patrimoine renvoie à une éqoque où les femmes étaient écartées de tout le processus de transmission de richesse et où elles étaient dépendantes financièrement de l’homme », est-il précisé.

Bart De Wever parle de « non-sens woke », en référence au terme « woke » qui désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale et de genre.

La décision de Pascal Smet heurte d’autres sensibilités, francophones celles-là. « Les journées du patrimoine sont un succès en Région bruxelloise, souligne Olivier Maingain (DeFI), bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert. Aucune raison de les rebaptiser « Heritage days », sauf l’absurde anglomanie pour tenter de nier la réalité francophone et la protection due à la minorité flamande. » Sa commune n’utilisera pas le terme d' »heritage days » dans sa communication officielle.

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Ce n’est pas la première polémique linguistique du genre. Auparavant, les défenseurs du caractère francophone de Bruxelles avaient déjà dénoncé le label « Bozar » de l’ancien Palais des Beaux-Arts ou les noms Bootik (de la STIB), Kanal ou Cinematek, par exemple. Une façon de toucher tout le monde avec un même mot dans une ville multilingue, ce dont Pascal Smet est friand, mais aussi de nier le caractère francophone, selon les détracteurs.

Pour revenir au message inital de Bart De Wever: la Région bruxelloise devrait se trouver aux premières loges du Comité de concertation, ce vendredi, pour évaluer la situation sanitaire. Les indicateurs du Covid sont préoccupants dans la ville, tant en terme de contaminations que d’hospitalisations. Des initiatives ont être prises pour doper, au niveau local, la campagne de vaccination. Selon les informations du Vif, il n’est pas exclu non plus que l’on y élargisse l’usage du pass sanitaire.

Cela aura-t-il un impact sur les « heritage days » – pardon: « les journées du patrimoine »?

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