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Bruxelles augmente sensiblement les amendes en matière de propreté publique

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a donné lundi son feu vert, à une très large majorité à l’augmentation des amendes administratives prévues pour une série d’actes de malpropreté. Uriner sur la voie publique coûtera désormais 250 euros, le dépôt de déchets de constructions, chimiques ou dangereux, 1.000 euros par mètre cube.

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a décidé de sanctionner le dépôt clandestin (meubles…) à 500 euros/m3 (250 en 2019) mais le tarif pour les déchets de construction ou les produits chimiques et/ou dangereux sera multiplié par quatre (250 euros actuellement). L’urine sauvage sera sanctionnée à 250 euros par acte (100 actuellement). Le jet de cannette et la déjection canine passent de 100 à 200 euros/acte. L’affichage non autorisé sera sanctionné à 100 euros/m2 (50 actuellement). Les tags et les graffitis seront verbalisés à hauteur de 500 euros/m2 (150 actuellement).

L’échevine de la Propreté publique, Zoubida Jellab (Ecolo) a justifié la hausse par le coût que représente pour l’ensemble des Bruxellois respectueux de la propreté, la collecte de près de 10.000 tonnes de déchets par an par les services de la Ville et le travail que nécessite pour les agents de la propreté, le nettoyage des salissures dues aux actes de malpropreté. .

Selon elle, en 2019, près de 7.000 procès-verbaux ont été enregistrés pour salissures dont 1.941 dépôts clandestins, 813 affichages sauvages ou encore 373 souillures diverses.

« L’objectif n’est pas de remplir les caisses de la Ville. C’est un signal fort que je souhaite envoyer aux contrevenants. Je veux responsabiliser tous les usagers de la Ville (habitants, usagers, institutions, bureaux, commerces…). Nous espérons bien au contraire appliquer de moins en moins ce règlement et que la Ville de Bruxelles devienne exemplaire en matière de propreté publique », a ajouté Zoubida Jellab.

Pour poursuivre les contrevenants, 3 agents supplémentaires et 9 caméras mobiles viendront renforcer les 6 agents de terrain qui constatent les incivilités en matière de propreté publique et les 109 agents assermentés des cellules Propreté Publique et Espaces Verts. Les caméras mobiles sont installées dans différents quartiers depuis octobre 2019.

Au cours du débat sur ces mesures, l’opposition MR et cdH, par les voix de David Weytsman et Didier Wauters a reproché, sur un ton plus virulent dans le chef du premier, à l’échevine Jellab, son manque de clarté sur sa stratégie et pour améliorer sur le terrain la situation d’une Ville dont la propreté laisse à désirer.

Pour Mathilde El Bakri dont la formation, le PTB, fut la seule à voter contre, l’augmentation des amendes ne résoudra pas l’équation de la malpropreté. Il faut avant tout augmenter les effectifs du service de propreté parallèlement à l’augmentation de la charge de travail liée à l’augmentation de la population de la Ville et du nombre de visiteurs.

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