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Belgian Plastics Day: les matières recyclées trop peu utilisées

Le Vif

Le recyclage des matières synthétiques en Belgique a augmenté de 54% depuis 2006, mais ces substances recyclées n’interviennent pas suffisamment dans le circuit des matières premières devant servir à la conception de nouveaux produits. Une étude à ce sujet, menée par Conversio pour le compte des fédérations Agoria et essenscia, a été présentée jeudi à Bruxelles à l’occasion du Belgian Plastics Day.

Il y a différentes sortes de matières synthétiques, chacune ayant ses spécificités. Plus de la moitié de tous les produits synthétiques sur le marché belge ont une durée de vie de 2 à 50 ans, ce qui fait qu’ils atterrissent assez tard dans le circuit du recyclage. Il s’agit notamment de matériel d’isolation, de télévisions, de voitures, de frigos, de chaussures, de mobilier de jardin…

L’an passé, en Belgique, 610 kilotonnes (kt) de déchets de matières synthétiques ont été collectées auprès des consommateurs. Il s’agit d’emballage (57%), de matériau de construction (8%) et d’appareils électroniques (8%). Un tiers de ces déchets, plus de 200.000 tonnes, a été recyclé, une hausse de 54% depuis 2006. Ce qui n’est pas recyclable est incinéré et, dans la mesure du possible, on récupère de l’énergie de cette incinération. A peine 2% des déchets synthétiques sont enfouis en Belgique contre 25% à l’échelle européenne.

Il ressort par ailleurs de l’enquête que les matières synthétiques recyclées sont encore trop peu réutilisées. Avec 160 kt, la part du recyclé intervenant aujourd’hui dans l’ensemble de la confection des produits est de 6%. Ce matériel recyclé est principalement réutilisé dans la construction (44%), le département emballage (28%) et l’agriculture. « Il y a donc encore un gros potentiel pour les matières synthétiques dans l’économie circulaire. »

La fédération de l’industrie technologique (Agoria) et celle des sciences de la vie et de la chimie (essenscia) plaident pour investir dans des nouvelles techniques de recyclage et de tri et pour revoir les seuils légaux qui freinent la réutilisation de matières recyclées. « Le recyclage chimique peut constituer une solution afin de réduire l’incinération et mieux recycler et réutiliser. Dans ce procédé, les polymères sont à nouveau scindés en monomères qui peuvent alors servir de matières premières à des nouvelles matières synthétiques ou à l’industrie chimique », explique Saskia Walraedt, directrice essenscia PolyMatters.

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