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Bart De Wever : son frère… et ses oignons

Les écologistes, Charles Rogier, le Vlaams Belang, la gauche… Lors de son allocution au Cercle de Wallonie, le mardi 30 novembre, devant un parterre fourni de « décideurs » francophones, Bart De Wever n’a pas ménagé grand-monde. Pas même son frère Bruno.

Questionné par un entrepreneur wallon quant à l’opportunité de hisser l’anglais au rang de langue officielle en Belgique, le président de la N-VA a ironisé : « Vous êtes un ami de mon frère ou quoi ? Il n’a pas beaucoup d’amis, mais c’est possible… » Historien reconnu à l’université de Gand, opposé aux thèses nationalistes, mais aussi frère de Bart, Bruno De Wever défend l’idée que l’anglais pourrait servir à pacifier nos conflits communautaires. Ce que conteste le chef de file de la N-VA. « Ce sont des idées de professeurs qui vivent dans leur tour d’ivoire, comme mon frère. Prendre quelques ingrédients dans l’espoir de créer une nouvelle nation belge, j’appelle ça du créationnisme. Une nation, ça ne s’invente pas ! C’est basé sur une histoire, sur l’évidence de se reconnaître comme citoyens d’une même communauté. L’anglais, ce n’est pas pour demain… Donc, pour l’instant, on fait les négociations en français. »

Compassion pour les patrons de Wallonie

Le même jour, De Wever a exprimé sa compassion pour les patrons du sud du pays, effrayés par la perspective d’une Wallonie indépendante… et socialiste. « Je peux comprendre que la plupart des entrepreneurs wallons sont pour l’unité de la Belgique. Car sinon, ils vont être confrontés à une majorité de gauche qui est énorme… C’est peut-être un peu brutal de le dire comme ça, mais ce ne sont pas mes oignons. Ce n’est pas ça qui nous empêchera de vouloir une autre gestion. On en a marre, en Flandre, d’être bloqués par le choix que font la plupart des électeurs francophones. »

F.B.

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