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Allocations familiales : le MR permet d’organiser la rupture entre francophones

La cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, a pointé mardi la responsabilité du MR qui permet de « rompre le parallélisme entre les francophones de Bruxelles et les Wallons » en matière d’indexation des allocations familiales.

Le gouvernement fédéral a décidé de procéder à un saut d’index qui s’appliquera également aux allocations familiales. Cependant, selon le Conseil d’Etat, tant le fédéral que les entités fédérées sont compétentes en la matière et la Communauté flamande avait déjà décidé fin 2014 de procéder à un saut d’index des allocations familiales.

D’après Catherine Fonck, le gouvernement fédéral a alors décidé d’agir afin de ne pas créer de différences entre les néerlandophones de la Région flamande et les néerlandophones de Bruxelles.

En revanche, puisque le gouvernement wallon a décidé à titre dérogatoire de continuer à indexer les allocations familiales, conformément aux compétences que lui a confirmé le Conseil d’Etat, le risque existe d’assister à une évolution différente des allocations familiales entre francophones de Wallonie et francophones de Bruxelles. « Ce que vous acceptez, c’est ouvrir un mécanisme de rupture entre Bruxellois francophones et Wallons, c’est incompréhensible », a dit Mme Fonck à l’adresse des élus MR qui n’ont pas répliqué.

A Bruxelles, la compétence revient à la commission communautaire commune (Cocom) qui associe des ministres francophones et néerlandophones. Le débat sur le saut d’index se poursuivait mardi soir à la Chambre.

Pour le député Georges Gilkinet (Ecolo), il s’agit d' »une des pièces majeures de l’oeuvre anti-sociale du gouvernement ». Son collègue du PTB Raoul Hedebouw a donné « rendez-vous demain (mercredi) sur les piquets de grève pour faire plier le gouvernement » alors que l’issue du vote mercredi soir ne fait aucune doute.

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